2023 - Italie

Ferme les yeux et fais un voeu...
29 juillet au 26 août 2023


1 - Destination : Sicile
24/07/2023
Et voilà !
Un an qu'on en parle.
Le matériel s'est accumulé petit à petit dans les placards. Plusieurs week-ends test ont permis de prendre des repères, de vérifier les choix de vêtements, tente ou encore matelas. Une dernière virée aller-retour aux Goudes ce dimanche a révélé les ultimes réglages à faire (remonter un rétroviseur sur le vélo de Val, trouver le moyen de remplacer une vis manquante sur mon porte-bagage avant, changer le format d'une de mes gourdes, en ajouter une deuxième sur le vélo de Val,..

Tout est allé tellement vite ces derniers jours ! Et nous voilà à J-4 du grand départ...
25/07/2023
Une fois de plus, tout le monde a été mis à contribution : Marcel nous a trouvé les sacs pour transporter nos sacoches dans l'avion, maman a cousu les protections des chaînes, fourches et dérailleurs des vélos, le jardin des parents a permis de remettre en état le vélo qui dormait chez Isa depuis son retour du trip Soleader-on-the-road, ma nouvelle sacoche guidon offerte par Jocelyne et Marcel attendait depuis Noël l'occasion de faire son entrée dans le monde, papa ne cesse de clamer haut et fort à quel point il se réjouit que nous partions à deux cette fois, Martina nous a aidées à comprendre les règles d'embarquement des vélos sur les trains régionaux et les flèches noires, blanches et rouges du réseau ferré italien, Mario et Daniela nous attendent le 21 août à Rome et Nathalie et Matthias le 23 en Toscane !
Plus que trois jours à attendre, avant de donner le premier coup de pédale, après avoir été accompagnées à l'aéroport par les parents de Valérie. On a hâte...
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20h40
Les nouvelles sont préoccupantes. Alors que les journaux français tournent en boucle sur les incendies qui ravagent la Grèce, un message de Martina en début d'après-midi nous alerte sur les conditions météo difficiles en Italie : le nord subit des orages d'une intensité rare, avec des grelons de près de 4 cm de diamètre, tandis que le Sud - dont la Sicile et les Pouilles - est à son tour touché par des incendies. L'aéroport de Palerme a même été fermé en matinée, le temps de sécuriser les abords des pistes. Nous prenons les choses très au sérieux.
Val cherche des infos actualisées dans la journée, je passe la soirée devant les actualités italiennes. Les prévisions vont dans le sens d'un retour à des températures moins élevées (presque 48 degrés en Sicile hier). Nous avons un itinéraire en tête, mais nous sommes prêtes à adapter les plans en fonction des nécessités.

En l'occurrence, le plan initial est celui-ci (du moins pour la première partie, la Sicile) :
Palermo - Trapani - Agrigente - Marina di Ragusa - Syracuse - Etna (via Nicolosi) - Tormina - Messina
27/07/2023
00h07
Journée sans fin... Branle-bas de combat. On rebat les cartes !
Avant de partir au bureau ce matin, j'allume la télé pour regarder les infos italiennes sur la Rai et c'est la douche froide : Palerme est encerclée par les flammes, Syracuse est touchée à son tour, Trapani également. Des vidéos montrent des automobilistes longeant les flammes sur l'autoroute. On compte déjà cinq morts et l'air est irrespirable en de nombreux endroits. La situation a dégénéré.
Bien bien bien... Valérie dort, je pars sans rien lui dire de ce que je viens de voir. Pas tant par souci de préserver son sommeil, mais plutôt parce que j'ai besoin du temps de trajet jusqu'au bureau (13 minutes) pour réaliser ce que tout cela implique pour nos projets.

A peine réveillée, Val ne tarde pas à comprendre ce qu'il se passe et son cerveau se met très vite en action. Tout aussi rapidement, nous constatons que nos raisonnements convergent : vu les circonstances, partir faire le tour de la Sicile en vélo et en bivouac ne semble pas être l'idée du siècle. Si notre avion est maintenu (pour l'instant il n'est pas annulé), dans quelles conditions pourrons-nous pédaler, et camper ? On s'appelle, on débrieffe rapidement, on se laisse jusqu'à midi pour réfléchir aux options possibles, mais la question est vite vue : à midi, nous sommes décidées l'une comme l'autre à renoncer à la Sicile.
Nous perdons les billets d'avion, mais peu importe ! Ce voyage représente avant tout nos premières vacances ensemble. Hors de question d'aller vivre KohLanta en terre brûlée pour respirer de la cendre, gérer nos difficultés et les angoisses légitimes de nos familles. Sur ce point nous sommes en phase et heureuses de nous découvrir aussi philosophes, à deux jours de ce qui devait être le départ de notre tour de la Sicile en vélo !
Jamais prise au dépourvu, Val a déjà une autre idée en tête et me propose un plan B : vendredi soir un bus part de Marseille pour arriver à Pise samedi matin. Et si nous prenions ce bus, traversions l'Italie d'est en ouest - de Pise.à la Mer Adriatique - pour longer ensuite la côte jusqu'aux Pouilles ? Nous voulions faire du vélo en Italie et bivouaquer, et bien voilà une alternative. Très vite l'idée fait son chemin dans ma tête. Je ne vois que des avantages à cette proposition. Le bivouac sera plus sûr et plus discret dans le centre de l'Italie, nous allons découvrir des paysages beaucoup plus variés en faisant ce mini Giro qui nous fera passer par la Toscane, les Marches, les Abruzzes, la Molise et les Pouilles. La décision est prise, nous optons pour ce changement de plan sans aucun regret et avec la certitude d'avoir fait le bon choix.
En quelques minutes les trajets de bus en Sicile etde bateau pour rejoindre le continent sont annulés, le billet de Marseille - Pise acheté, les hébergements de Sicile et la location de voiture pour l'Etna annulés.
Epuisées par nos cogitations intenses de la journée, nous trinquons le soir avec des amis à notre nouveau projet, face au coucher de soleil sur la mer.


2 - En route
pour le Giro !
27/07/2023
22h46.
Le salon a encore changé de configuration. Nous partirons directement en vélo depuis la maison pour aller à la gare saint Charles, les sacoches sont donc sorties des cabas, et nous avons rangé nos vêtements de ville prêts pour le départ pour prendre à la place nos tenues de cyclisme. Nous avons ajouté dans les bagages une bonbonne de gaz pour le réchaud et un pique-nique pour le trajet de demain.
En décalage horaire, nous avons chacune notre moment pour finaliser nos préparatifs respectifs. Val a fait les dernières courses ce matin, et quand je rentre à la maison ses sacoches sont prêtes. Après ma journée de travail, j'ai été laver la voiture, récupérer mes rétroviseurs tout neufs, et je suis rentrée boucler mes sacoches à mon tour. Il est 23h, Valérie va rentrer et je viens de finir mes préparatifs. Tous les appareils qui en ont besoin sont en charge. Il n'y a plus qu'à dormir dans un bon lit une dernière fois avant longtemps...
Pour Val les vacances commencent ce soir. Moi il me reste la matinée de demain, tout va aller très vite.

28/07/2023
Jour J !
H - 10 !!
Vivement le bus de nuit, le réveil est difficile ! Un orage nous a réveillées en plein milieu de la nuit, je ne suis pas fraîche...
En rentrant hier soir Val m'a montré une carte des foyers actifs en Sicile : si nous devions encore nous convaincre d'avoir eu raison de renoncer à ce premier projet, le doute n'est vraiment plus permis !
Allez, c'est parti pour une matinée de travail pour moi et de rangement et autres missions de dernière minute pour Val. Rendez-vous dans 4 heures pour le top départ !!
Grand départ pour le Giro 2ème !

15 minutes plus tard nous voilà sur le parvis de la gare St Charles. « Excuse-me, can you take a picture of us ? » La grande blonde tatouée à qui nous demandons ça découvre nos vélos : whaou girls I love your bikes ! Hop, nous voilà immortalisées avec la Bonne mère en arrière plan, et en prime la tête blonde en premier plan !
On a répété avant, pourtant il nous faut bien 25 minutes pour boucler nos bagages et démonter nos vélos sereinement.
(Photo) « Ah bon j’avais dû baisser la selle la dernière fois pour que ça rentre ? » « euh.. je n’arrive pas à démonter la pédale.. »
« mince on n’a pas le bon outil pour cette vis !! - mais si ,regarde.. »




16h30 : La gourde, elle oublie sa gourde ! (Pat) 350 mètres après le depart, demi tour et retour à la casa !
Au bout du compte tout notre matériel est emballé et prêt à charger 45 minutes avant le départ. Le bus arrive 2 minutes avant le départ prévu, on charge tout dans le coffre et on monte pour s'installer. Surprise, Timothée, un pote du volley, nous interpelle dans le bus ! Il va à Nice pour un mariage dans sa famille. C'est drôle de se retrouver ici tous les trois ! On papote un peu, mais quand le chauffeur démarre il faut aller s'asseoir. Et c'est parti pour une longue nuit de trajet avec correspondance !
LA TRAVERSEE D'OUEST EN EST
29/07/2023
Pise - Lucca - Empoli
90 kms - bivouac
La nuit est longue effectivement, entrecoupée par une correspondance à Gênes à 2h20 du matin au milieu de nulle part. Les 2 heures passées à attendre le prochain bus passent relativement vite, on joue aux dames, on papote. Pat dort dès qu’elle est dans le bus, Val ne ferme pas l’œil de la nuit.
L’arrivée à Pise à 6h du matin est surréaliste. A moitié endormies, nous sortons nos affaires du bus et nous installons devant l’office de tourisme d’un terminal de transport d’où part aussi le petit train de Pise. Nous sommes excitées par la situation : nous voilà en Italie !


Le montage des vélos commence dans la nuit et se termine 30 minutes plus tard avec le soleil levant. Tout est en place, c’est parti pour nos premiers coups de pédalé en Toscane !
Au bout de 10 minutes à peine de vélo, la Tour de PIse apparaît, penchée, à côté du baptistere et de la cathédrale. Vision incroyable, joli cadeau d’accueil, d’autant que ce site ultra touristique est vide à cette heure ci ! Nous sommes quasiment seules, c’est magique.

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Impatientes de nous sentir vraiment en voyage, après un petit tour dans le centre ville nous prenons la direction de Lucca, que nous atteignons une heure et demi plus tard. Nous roulons dans le centre, et prenons le temps de savourer notre premier café italien, en face d'un petit banc multicolore sur lequel Pat, qui trouve le décor tout mignon, emmène Val pour une photo. Un groupe de femmes prend également le café au même endroit, et l'une d'elle se met à jouer les photographes, proposant d'abord de nous immortaliser sur ce banc, puis à notre table du café ("parce que la lumière du matin est magnifique, vous allez voir, les photos vont être splendides !" Merci beaucoup madame, les photos ne seront finalement pas si extraordinaires mais c'est bien sympathique de votre part.




Nous finissons le tour de la ville en passant par la place de l'amphithéâtre, trop mignonne, puis partons en direction de Florence.
Changement de décor sur la route ! On passe des champs de tournesols et d'oliviers aux vignes et petits villages avec campaniles fortifiés. On croise beaucoup de cyclistes, qui nous saluent au passage. On trouve une voie cyclable, la Francigena, qui va de Gènes à Rome en passant par Sienne. Nous la suivons sur plusieurs dizaines de kms, elle est top ! Parfois sur asphalte, parfois en mode VTT, les plaisirs sont variés. Petit problème tout de même, le téléphone de Pat tombe 4 fois par terre en route, mal fixé sur le support du guidon. AU bout d'un moment on s'arrête, et Val attache solidement le support avec de la ficelle : on continue les ajustements nécessaires.



Sur la fin de journée, ça grimpe subitement ! Des montées à 15% s'enchainent, on pousse les vélos, on n’en peut plus. Val trouve toujours l'énergie de s'extasier sur la berauté des paysages mais que c'est dur ! Nous décidons que pour une première journée, 90 kms c'est déjà pas si mal et cherchons un lieu pour bivouaquer.
Nous trouvons notre chez-nous du jour dans un joli champ d'oliviers - un endroit presque paradisiaque si ce n'est que Val se fait dévorer par les moustiques en quelques minutes ! - , et fêtons ça avec deux bières encore fraîches achetées plus tôt dans l'après-midi.
Dans la nuit, un grognement réveille Valérie : un sanglier inspecte notre campement ! Imperturbable dans son sommeil, Pat dort, mais Valérie entend l'animal renifler et souffler encore un moment avant de s'éloigner finalement...

30/07/2023
(50 kms
Empoli - Florence - Borgo San Lorenzo
Aïe aïe aïe ça pique, gros dénivelé aujourd’hui !
Le réveil est pourtant enthousiaste, on est parties pour Florence. ! De grandes descentes nous attendent au démarrage et on s’émerveille au passage devant les paysages de Toscane. A 20kms de Florence, on est encore en pleine campagne, difficile d’imaginer qu’une grande ville se cache derrière ces champs d’oliviers et de vignes.







La piste est belle, mais nous perdons 30mn à errer dans un vaste parc sans réussir à nous orienter correctement. Enfin nous retrouvons le chemin et roulons le long de l’Arno. Après avoir longé le fleuve une bonne demi heure nous entrons dans Florence et découvrons ses ponts avec tout au fond le Ponte Vecchio.
On fête notre arrivée en terrasse d’un bar restaurant sur une jolie place. Et c’est parti pour la visite !
Magnifique, magique, il y a beaucoup de monde mais cette ville a tellement de charme ! Nous traversons le Ponte Vecchio avec ses boutiques de bijoux, remontons la grande rue qui mène au Duomo et au Campanile. Ca sent le cuir partout. Nous reviendrons à la fin des vacances pour y passer la journée avec Nathalie et Matthias, donc nous profitons juste de l’ambiance enchantées et ravies de revenir bientôt.
Un petit en-cas s’impose car nous savons que les difficultés nous attendent. Nous quittons Florence pour nous attaquer à la montagne ! Et elle nous attend de pied ferme aussi : très vite nous souffrons ! Pat surtout, pas très résistante à la douleur des cuisses qui chauffent. Val avance régulièrement, et réussit à s’émerveiller en même temps devant les paysages. C’est vrai que c’est super beau !
Trois heures de montées non stop, des pentes en moyenne à 8%, c’est chaud avec nos vélos chargés. On s’accroche, et nous voilà enfin au col ! On décrète que c’est l’heure de l’apéro , surtout que nous croisons enfin un bar ouvert dans ce pays où tout est fermé le dimanche.
On se paie un bon sandwich de montagnard (jambon - peccorino) pour la récup, mais aussi une bière parce qu’on l’a bien méritée. Nous ne sommes pas seules : les italiens viennent ici en famille ou entre amis profiter de la nature.
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Une décision s’impose, il est 17h et nous savons que désormais la route va descendre pour remonté plus tard. Nous avons envie de profiter du temps et de nous poser dès que nous trouverons un endroit pour ça.
Quinze minutes plus tard nous repérons un chemin forestier qui monte sur 30 mètres et débouche sur une friche. Au moment où nous nous engaeons, une pintade ou un gibier dans ce genre s'enfuit en courant.. en remontant le chemin puis en s'engouffrant dans un trou de végétation en bordure de champs. Nous pensons avoir trouvé l’endroit idéal pour camper et plan ter la tente juste à l'entrée de la maison de la pintade. Val fait chauffer le dîner : vu la journée passée et celle qui nous attend demain, ce soir c’est purée ! Ça cale et c’est bon ! Une bonne habitude prise au mont Pelat ! Il y a des circonstances où la purée devient le meilleur plat du monde !

La nuit tombe et nous allons sous la tente écrite notre journal de bord… jusqu’à ce qu’un grognement nous interrompe…
Un sanglier !! Cette fois même Pat l’entend. Tout le monde se tait. L’animal approche et on a l’impression qu’il va Fouillet sous le auvent. Alors Pat bouge le pied pour signifier à l’animal qu’il y a quelqu’un, espérant le faire fuir. C’est raté, le voilà qui se met à grogner ! Il grogné quelques secondes, puis s’en va, ouf !








31/07/2023
Etape à pois rouges : franchissement d'un col - Borgo San Lorenzo - Fontanelle
50 kms
Au réveil, nous débriefons sur les deux dernières nuits et prenons une décision : plus de bivouac devant les passages visiblement empruntés par les animaux, et plus de nourriture dans la tente la nuit ! Désormais nous suspendrons la nourriture en hauteur et loin de la tente.
La rosée a recouvert la tente d’humidité, nous la faisons sécher au soleil le temps de petit déjeuner. Une grosse journée nous attend, certes les premiers kms vont descendre mais nous avons une belle ascension au programme.
Départ à 9h, nous poussons nos vélos hors du champs lorsqu’une biche déboule sous nos yeux du chemin que nous allions emprunté, et remonte en haut de la colline en quelques bonds. Pour une fois personne n’attrape son appareil photo. Émerveillée, chacune de nous veut profiter de l’instant présent.
Et c’est parti gaiement pour la descente ! Enfin c’est ce qu’on pensait, mais en fait… ça monte !! Ça monte même un peu trop, jusqu’à Borgo San Lorenzo où nous nous arrêtons pour boire un café. Nous faisons le plein de fruits et barres de céréales et décidons de ne pas nous charger en eau : 1 bouteille chacune en plus de nos 2 gourdes.
Les courses faites, nous nous encourageons et lançons le go pour l’ascension ! « Aujourd’hui c’est l’étape à pois rouges ! » comme dit Val.
En effet, depuis Borgo on ne fera que monter pendant 25kms ! Dénivelé +700, pentes allant jusqu’à 16 %.






C’est dur, on s’accroche. On prend de l'énergie là où on la trouve : une agricultrice propose des fruits frais sur le bord de la route, nous lui achetons 4 abricots bien mûrs et lui donnons un suprlus de monnaie. Pour la peine, elle nous offre deux prunes en plus. On boit à toutes les fontaines sur notre route, y compris à celle visiblement bien connue et à laquelle les habitants des alentours viennent s’approvisionner. Un monsieur pompe l’eau pour remplir une citerne. Quand il nous voit, il nous propose d’échanger nos jambes. Pat lui répond d’accord je vous donne mes jambes et vous me donnez votre voiture !
Il nous reste un petit kilomètre, et enfin ça y est, on l’a fait ! On s’offre une belle bière pour fêter ça au bar qui se trouve au col.



















Un couple d’italiens en moto arrive et nous commençons à discuter. Pat veut savoir si nous sommes toujours en Toscane et à quel endroit nous passerons dans la région suivante, l'Emilie romane. Ils s'intéressent à notre parcours. Eux sont en balade, profitant d'une fin de journée sans les enfants pour faire un tour en moto dans les environs. La femme fait des efforts pour se remémorer les bribes de français qu'elle a appris à l'école. Ils se mettent à chercher le nom d'une piste cyclable dont on leur a vanté la beauté - un de leurs amis l'a parcourue. Ils finissent par trouver : les Trabocchi ! On essaie de chercher l'itinéraire sur nos smartphones mais personne n'a de réseau. L'homme se lève et s'approche du resto. Il s'adresse aux gérants, les autres hôtes se mèlent à la conversation. Ca parle fort, tout le monde s’y met pour essayer le mot de passe. Mais il faut se rendre à l'évidence : ça ne fonctionne pour personne ! Nous notons le nom de la piste sur nos téléphones et remercions chaleureusement nos compagnons de route. Maintenant nous avons hâte de nous engager dans la fameuse descente que nous avons attendue toute la journée !

On s’élance, et c’est le bonheur, la liberté, la récompense, et un changement de décor ! Des champs labourés et des meules sur fond de forêt de montagne. C’est magnifique, après les sapins voici même des champs de lavande. On se croirait en montagne. Des gens se baignent dans une cascade, ça donne envie.
Tout à coup la pluie s’invite. Nous cherchons nos vestes de pluie au fond des sacs et continuons.

Pour ce soir on décide de rester dans la montagne pour bivouaquer et préparer notre arrivée sur la côte adriatique demain. On veut aussi savourer cette dernière journée en Toscane et ne pas changer de région trop vite. Après plusieurs kms de descente, nous trouvons un joli coin à l’abri des regards et profitons de la fin de journée pour récupérer de nos efforts et réserver un hôtel pour demain soir.
Avant de regagner la tente nous suspendons la nourriture et la poubelle pour dormir enfin tranquilles. Nous sommes en train d’écrire nos aventures de la journée sur nos téléphones quand nous entendons un souffle reconnaissable entre tous… bon. Val regarde sur internet : c’est bien cela, la Toscane regorge de sangliers… ça tombe bien on s’en va demain !

On apprend quand même quelque chose d’intéressant : les grognements des sangliers ont différentes significations. D’après Wikipedia ceux que nous avons entendus étaient des tentatives d’entrer en communication. Rien d’agressif dans le propos. Par s’endort sur cette pensée rassurante, Val reste en éveil..:



1er/08/2023
103 kms
Fontanelle - Cervia
Quand sonne le réveil, nous ne traînons pas au lit ! Nous avons 100 kilomètres à faire pour atteindre notre hôtel ce soir, alors d'accord ça va descendre un bon moment mais il faut tout de même pédaler un peu. Nous avons hâte de nous laisser porter par la longue descente, de voir enfin la mer, de prendre une bonne douche à l'arrivée et de dormir dans un bon lit !
Au sortir de la tente, une surprise confirme que nous avons eu de la compagnie cette nuit : les sangliers ont creusé un sillon d'une dizaine de mètres dans la terre à quelques pas de notre tente. Bon.... L'essentiel est qu'ils nous aient laissées tranquilles et nous devenons philosophes.


Par contre il fait frais et nous allons pas mal descendre,donc nous sortons les vestes pour les premiers kilomètres. Nous sommes prêtes rapidement ce matin. Il faut commencer par pousser les vélos pour remonter hors du lopin de terre où nous étions cachées, avant de reprendre notre souffle et de donner le premier coup de pédale. Un coup suffira d'ailleurs pour nous lancer : maintenant il n'y a plus qu'à se laisser porter jusqu'en bas ! Enfin plus ou moins.
















Tout en regardant défiler les paysages, nous remarquons un hélicoptère qui se déplace bizarrement. Un peu plus loin nous apercevons de la fumée qui s'élve sur l'autre versant de la montagne que nous sommes en train de dévaler : un feu de forêt s'est déclaré ?! Quelques centaines de mètres plus loin les camions de pompiers et de police sont sur le bas côté et observent les opérations de l'hélicoptère. Bien.. notre route descend, ça tombe bien : on trace ! Surtout que le vent nous apporte des odeurs de fumées à certains moments...
Au bout d'une heure de descente, nous entrons dans Faenza et fêtons, comme d'habitude, le plaisir d'avoir fait plus de trente kilomètres presque sans donner de coups de pédale !












Faenza nous donne l'impression d'être plus populaire que ce que nous avons vu jusqu'à présent. Après notre petit café sur une jolie place, nous repartons, impatientes de voir la mer. Les vergers font leur apparition, des plantations impressionnantes d'arbres fruitiers. Val cherche désespérément des tomates, mais en attendant elle cueille deux pommes !













Nous entrons en vélo dans Ravenne ! En tant que lieu de villégiature de Jules César, nous nous attendions à une architecturte un peu plus imposante. Ici se trouvent les plus belles mosaïques d'Italie, paraît-il, mais nous n'aurons pas l'occasion de les voir : avec les vélos, difficile de visiter, et puis nous avons vraiment hâte d'être posées au bord de la mer ! Donc après notre petit café rituel sur la piazza del Popolo nous nous apprêtons à faire un petit tour dans les rues et à filer vers Cervia. Mais premier coup de stress sérieux du voyage : le téléphone de Val s'est brusquement mis en mode urgence, indisponible : plus rien ne fonctionne ! Elle n'a plus aucun contact avec l'extérieur, plus accès à aucune appli, à sa banque, et se retrouve totalement dépendante de Pat.. Bon. Pour l'instant on ne peut rien faire, le téléphone est coupé et rangé dans une sacoche.









De Ravenne, nous retiendrons surtout la Piadina ! Délicieux sandwich composé à base de farine de froment et de Saindoux. Un délice, savouré dans une petite piadineria charmante.
Pleines d'énergie nous mettons le cap sur notre hôtel du soir, et tombons sur une superbe piste cyclable qui longe le littoral, en traversant d'abord une pinède puis en longeant les champs, les marais et les maisons de pêcheurs qui tendent leurs filets au-dessus de l'eau.
















Enfin ça y est, nous la voyons : la mer ! C'est l'heure du premier bain dans l'Adriatique. Un premier bain qui nécessite de faire quelques dizaines de mètres dans l'eau avant de pouvoir se lancer : on a pied super loin !! A peine arrivées au bord de l'eau nous enlevons nos vêtements et mettons nos maillots de bain. Par sécurité comme il faut aller loin pour nager, Pat est la première à garder les affaires avec les vélos. Quand Val revient, Pat est allongée sur un rocher à plat ventre et semble chercher quelque chose au milieu des cailloux. Elle se relève avec sa paire de lunette Julbo au bout d'un tendeur !












Nous reprenons les vélos après la baignade et roulons encore une demi heure pour arriver à notre hôtel. Nous sommes très surprises par ce que nous voyons, et par l'ambiance : c'est très huppé ici ! Les maisons sont cossues, nous nous faisons doubler par des Mazzeratti, des voitures sportives, Porsches, etc. Nous trouvons notre hôtel et savourons notre première douche depuis notre départ ! La chambre est d'une déco un peu vieillotte mais en déhors de ça nosu sommes super bien tombées : en plus d'une bonne nuit de sommeil, nous aurons un petit déjeuner super copieux et du linge propre gratuitement. Nous cherchions une laverie mais le gérant s'est proposé de nous laver notre linge pour nous le rendre sec demain matin : royal !
Les sacoches sont vidées sur le lit pour un check-out complet, nous nous habillons en civil et partons vite à la découverte de la plage pour boire notre premier apéro en soirée hors de la tente, fêter la traversée d'ouest en est de l'Italie et le retour à la vie du téléphone de Val !.

Là encore nous n'en revenons pas : la plage est super belle et très grande. Nous nous promenons un moment dans le sable avant de nous diriger vers le centre. Val avait repéré un endroit à la hauteur du port de pêche. Nous tombons sur un marché estival nocturne, remontons les stands et nous arrêtons à celui de la coopérative de pêcheurs locaux : pour un tarif modeste nous prenons des moules et une assiette de différents poissons frits. C'est très copieux mais surtout très bon ! On se régale, après les efforts des derniers jours c'est vraiment une super manière de fêter ce début de vacances et d'aventure ensemble : le serveur a repéré notre bonne humeur et a posé l'enceinte de musique près de nous. Lui aussi est de bonne humeur et il danse aussi de temps en temps. Nous sommes au milieu des gens, heureuses de vivre ce moment ensemble.
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La descente vers le sud
02/08/2023
Cervia - Rimini - Monte San Bartolo
60 kms - Bivouac
Notre journée commence par un super petit déjeuner, copieux : eufs brouillés, jambon, yaourt, jus de pamplemousse, royal ! Nous en profitons pour tenter de télécharger un maximum de photos sur le site du blog car nous galérons un peu en bivouac pour avancer dans la rédaction ! Pas de chance, ça rame... Tant pis ! Nous rangeons l'ordi, récupérons notre linge propre (il manque une socquette mais c'est trop chouette quand même !), vidons la chambre et préparons les vélos pour le départ mais avant tout, nous partons à pied pour un bain de mer !
Nous sommes presque seules, la plage est magnifique et propre (comme toutes les plages que nous allons voir sur la côte pendant des centaines de kilomètres dans les jours à suivre). Nous nosu changeons et courons nous jeter dans l'eau ! Un régal ! Comme il y a des douches publiques un peu partout nous pouvons nous laver en sortant et mettre directement nos vêtements de cyclisme pour la journée. De retour à l'hôtel nous récupérons les vélos et go c'est parti pour la découverte de la côte.


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A une dizaine de kilomètres de Cervia, nous tombons sur une toute mignonne petite ville portuaire, qui nous fait un peu penser à Sète. De nombreuses embarcations sont amarrées et décorées de symboles sur fond rouge et or. Ce sera notre première pause café de la journée ! Le décor est trop pittoresque et charmant pour ne pas en profiter un peu !

























Le reste de la journée est assez incroyable : nous roulons sur une piste cyclable balisée tantôt en rouge, ou en bleu, en longeant des kilomètres de plages dédiées aux sports en tous genres (paddle, fitness, basket, tennis, volley, tennis sur terre battue - sans compter les cyclistes et autres joggeurs. Ca n'en finit jamais !! Et tout ça dans une ambiance très détendue, familiale, tranquille - loin des clichés sur les italiens bruyants et fantasques. Au contraite c'est la docle Vita dans toute sa splendeur...



Nous avons décidé de nous arrêter après Cattolica, en entrant dans le parc naturel régional du Mont San Bartolo. Celui-ci culmine à environ 200 mètres. Nous espérons trouver un joli spot avec vue sur mer.




La fin de journée sera donc sportive : on grimpe, on transpire ! On trouve quand même le moyen de s'extasier sur la vue car en prenant de la hauteur la vue sur la mer est superbe !
Malheureusement la route passe sur le versant opposé à la mer et notre bivouac n'aura donc pas le coucher de soleil inclus. Il y a beaucoup d'habitations, nous trouvons le moyen de nous cacher à la vue des passants en sortant de la route et en poussant les vélos sur un chemin de terre sur plus de deux cents mètres. C'est physique ! Nous nous arrêtons au pied d'une maison abandonnée, qui s'avère être un carrefour de chemins de randonnée mais à cette heure-ci cela ne nous dérange plus : nous n'irons pas plus loin, tant pis ! La vue sur la campagne est belle.
On a du vent là-haut, ça fait du bien après ces efforts. Pat enlève son tshirt pour profiter de cette fraîcheur bienvenue. Pleins d'insectes en profites pour lui piquer le dos !! Le lendemain Val découvrira une vingtaine de piqûres et passera les journées suivantes à appliquer une pommade apaisante.
Ce soir-là Pat a du mal à trouver la sérénité : tous les bruits lui semblent suspects ! Nous avons du mal à trouver le sommeil. Ca finit quand même par arriver mais décidément nous ne dormons pas : à deux heures et demi du matin nous décidons de sortir ensemble pour un besoin pressant, et découvrons que c'est nuit de pleine lune. C'est très beau..c'est peut-etre aussi pour ça que nous ne dormons pas !

03/08/2023
Monte San Bartolo - Marotta
40 kms - bivouac
Réveil tôt, nous craignlns d'être dérangées par les randonneurs. Mais finalement nous serons bien tranquilles pour le petit dej et le rangement des affaires. Nous prenons un sentier caillouteux très pentu pour sortir de la réserve. La journée démarre en mode VTT, ça secoue ! Il nous reste encore un peu de route dans le parc régional et ça monte encore un peu, avant de rejoindre la route principale qui file en descendant vers Pesaro. Nous faisons quelques pointes de vitesse - avec le casque sur la tête, bien sûr.
A Pesaro nous retrouvons le niveau de la mer. Nous entrons dans la ville et trouvons un petit café littéraire qui nous inspire bien, dans une petite rue pavée : idéal pour faire notre première petit pause matinale.
Au moment de repartir, en faisant un demi tour serré Val bascule, se cogne le coude contre le mur et laisse échapper son guidon. Elle redresse son vélo et veut repartir mais ça coince : il y.a un frottement. Bon. On enlève les saciche et on met le vélo tête en bas pour vérifier ce qui cloche. Le pneu s'est coincé contre le cadre, la roue à bougé. Val remet la roue dans l'axe, et nous pouvons repartir.

Nous pédalons tranquillement dans le centre ville, avant de descendre vers la plage pour un bon bain. Ce qui sera un peu la thématique de la journée. Notre objectif aujourd'hui est de profiter du temps ! Nous nous arrêterons autant de fois que la mer nous donnera envie ou dès que l'endroit nous inspirera le désir de savourer une bonne boisson fraîche.
Nous avons aussi décider de nous mettre à jour sur le blog et profiter du Mac Donalds qui se trouve sur notre route à Fano pour recharger tous nos appareils (téléphones, batteries portables, batterie de l'appareil photo) et avancer sur le site et le transfert des photos. Cette fois encore on n'est pas au point, ça ne marche par comme on voudrait, c''est trop lent ! C'est frustrant. Vivement la formation Apple !...
De Fano à Marotta, on se baigne plusieurs fois. Il faut très chaud,. L'eau de la mer est chaude (au moins 25-26 degrés), on respire de l'air chaud en pédalant, le sable est chaud, tout est chaud ! Heureusement on trouve aussi assez souvent des douches publiques, et nous n'hésitons pas à passer sous l'eau pour nous refroidir les idées et pour nous laver de l'eau salée (et de la sueur...)
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Vers 17h nous nous mettons )à la recherche d'un bivouac. En nous éloignant de la plage pour progresser vers la campagne, la chaîne de Val se coince dans la roue arrière ! Il ne manquait plius que ça ! On enlève à nouveau les sacoches, Pat soulève l'arrière du vélo et Val s'acharne à sortir chaque chainon de l'emprise du protège pignons. Quelle galère ! C'est physique, on transpire, et on n'en voit pas le bout ! Val décoince suffisamment la chaîne pour pouvoir avancer, par contre elle ne passe plus le grand plateau... Le moral en prend un coup. Bon, nous décidons de régler d'abord la question du bivouac puis de réparer si on peut.
On n'a pas beaucoup de choix pour le bivouac. C'est peuplé, ici ! Nous repérons un trou dans la bordure d'une friche, en contrebas de la route. Val va explorer notre planque... qui n'en est pas du tout une, car nous sommes juste sous le nez de la propriété qui se trouve à quatre cents mètres de là. Ceci dit, la friche ne leur appartient pas, elle n'est pas entretenue, et nous en avons marre de grimper pour chercher un meilleur spot alors nous décidons d'attendre la tombée de la nuit et de monter la tente au coucher du soleil. Les voisins auront largement le temps de nous apercevoir mais nous laissent tranquilles donc nous voilà installées pour la nuit.
En attendans de planter la tente nous essayons de réparer le vélo de Val mais rien n'y fait, le grand plateau ne passe plus. Il faudra régler ça plus tard.
Val consulte la météo et s'aperçoit qu'un bel orage avec risque fort de grêle est annoncé pour demain.. Il faudra arriver à Ancôna avant l'orage, et nous réservons une chambre en Bed & Breakfast pour dormir à l'abri.




04/08/2023
Marotta - Ancôna - 45 kms
Bed & Breakfast

On part pour Ancôna, avec l'idée de réparer les vélos là-bas (celui de Pat déraille depuis le début du voyage, c'est pénible, elle n'a aucune reprise et dévisse dès qu'il faut forcer un peu alors quitte à faire réviser celui de Val, les deux vélos y passeront !
Direction la plage pour un bain de mer avant toute chose. Alors que nous rejoignons la piste cyclable et cherchons une plage publique, Val freine brusquement : elle vient de voir un magasin de vélo ouvert. Il est 8h15, la boutique ouvre à 8h30 mais un employé nous voit de l'autre côté de la route - il y a un atelier de réparation de vélo en face, qui fait partie de la même boutique. Nous lui expliquons nos problèmes, et lui disons que nous devons absolument être à Ancôna avant les orages annoncés cet après-midi.
Stoïque, le gars jette un oeil aux vélos et nous dit de revenir à 9h30. Parfait ! Nous lui laissons les vélos, les sacs, et prenons la sacoche de plage pour aller nosu baigner pendant ce temps : royal !











A 9h30 nos vélos sont prêts. celui de Val a nécessité un petit réglage et du graissage. "Ma il tu era un disastro !" me dit le gars. Il me montre ce qu'il a dû faire : changement de pignons arrière et changement de deux pignons sur trois à l'avant + changement de la chaîne. Les dents étaient trop usées, pas étonnant que je dévisse à chaque coup de pédale un peu forcé.
Nous repartons trop contentes d'avoir des vélos qui roulent bien. C'est parti pour longer la côte pendant une quarantaine de kilomètres jusqu'à Ancôna. La matinée est belle, l'ambiance est douce au bord de l'eau. Sur une plage nosu nous arrêtons en écoutant de la musique : dès 10h du matin un groupe a priori de troisième âge dans au son du rock and troll, c'est top, on a envie de les rejoindre ! La vie est belle, nos vélos filent, il faut beau, tout s'est bien goupillé ce matin et à Ancôna nous n'aurons qu'à profiter de la vie puisque l'objectif réparation est déjà réalisé.
La route file, jusqu'à un moment où nous nous retrouvons embarquées sur une piste caillouteuse coincée entre la mer et la voie ferrée. On checke : bizarre, le chemin n'est vraiment pas bon mais c'est bien la route indiquée par notre application. Bon.. On pousse les vélos, on peste... Mais on en voit le bout tout de même ! Val a une idée lumineuse : on patauge dans les cailloux, autant faire un petit atelier réparation de sardines tant qu'on y est ! En effet depuis le début du voyage on a tordu presque toutes les sardines !! Allez c'est parti pour l'atelier, qui s'avère très efficace. Décidément on résoud plein de pépins aujourd'hui !






































La mer est belle mais au loin nous apercevons des pétroliers et des plateformes pétrolières. Etrange décor, avec une mer si bleue, si belle. Les abords d'Ancôna sont assez populaires et tristounes, on a quitté les belles plages et les villes côtières bien proprettes pour entrer dans une zone plus glauque. Et pour ne rien arranger, voilà que nous nous embarquons sur une voie rapide ! Un motard arrive à notre hauteur et nous adresse quelques mots qu'on ne comprend pas - probablement nous indique-t-il que nous ne devrions pas être ici ! Inquiètes par la densité de la circulation nous nous concentrons sur la route et avançons en espérant sortir rapidement de ce traquenard.
Mais ça dure un moment !! Et revoilà notre motard qui revient à notre hauteur - d'où sort-il encore ?? Nous nous arrêtons et lui aussi, sur le bas côté. D'où venez-vous et où allez-vous ? Il nous raconte qu'il vient de faire 3500 kms en vélo depuis Ancôna jusqu'en Espagne, il est rentré hier ! Excellent. Nous lui disons que nous descendons dans les Pouilles - il est originaire des Pouilles ! Bref nous discutons cinq minutes sur le bas-côté de l'autoroute, c'est surréaliste mais bien sympathique à ce moment-là !
Nous sortirons bientôt de cette galère en quittant la voie rapide pour entrer dans Ancôna par la zone d'embarquement du frêt et des ferries. Nous demandons conseil à un routier pour rejoindre le centre ville et repartons encore par erreur sur une voie rapide ! Quelle poisse ! Mais cette fois-ci nous trouvons rapidement la sortie et entrons enfin dans le centre ville. Ouf ! Quelle arrivée en trombe ! On s'en souviendra !
La ville d'Ancôna est étonnante : le port est en plein coeur de la ville. Nous nous dirigeons directement vers notre hébergement mais la réception est à 16h, nous devons patienter une heure. Nous explorons un peu les rues piétonnes alentours (notre hébergement est en plein centre), un peu surprises par le manque de charme de la ville. Il y a quand même quelques petites rues mignonnes. Alors que le ciel s'assombrit nous trouvons une jolie petite place avec un petit resto qui propose des tapas de poissons bien appétissantes et du prosecco : il est temps de fêter notre arrivée fracassante dans Ancôna ! Val s'installe en terrasse, Pat va commander deux prosecco et une salade de pouple et de mozzarella. La gérante répond : si vous voulez je peux vous servir à manger mais je ne suis pas sûre que vous ayez le temps d'en profiter... Elle indique le ciel noir au-dessus de nos têtes. En effet tous les restos à côté sont en train de plier les parasols et de débarrasser les tables. Il y a d'un seul coup une ambiance de "sauve qui peut", tout le monde se prépare au pire. Pat lui dit que sous les parasols s'il pleut on sera protégées - non mais ici quand ça tombe c'est violent. Ah alors on va faire confiance aux locaux... on renonce à manger. Nous décisons de ne prendre que deux verres de Prosecco alors, au moins nous aurons le temps de les savourer avant qu'il pleuve ! La gérante nous sert, s'occupe de ranger elle aussi ses tables et de fermer ses parasols. Tout à coup elle arrive à notre table et dépose deux bols avec une salade de poisson, poulpe, crevettes, et repart en nous faisant signe de manger vite fait ! Nous sommes très touchées et goûtons à la salade : c'est super bon ! On se régale aussi bien de la nourriture que de ce petit moment très sympa.





Notre serveuse avait raison : quand il pleut ici ça ne rigole pas ! Nous avons juste le temps de rentrer dans notre appartement avant que le tonnerre et la pluie ne se déchaînent ! Un torrent dévale la rue de notre hôtel !
Mais une heure plus tard la pluie s'est calmées et nous sortons profiter de la soirée. Nous nous baladons dans Ancôna, faisons le tour des remparts (la vue sur les pétroliers et le port est vraiment bizarre...) et cherchons un bar pour prendre l'apéro. Le seul qui nous attire est dans une petite rue qui ne paie pas de mine, mais le patron est chaleureux et nous goûtons un vin blanc en terrasse. Ce petit bar s'avère être un super plan finalement : d'abord l'apéro est très bon, mais quand l'orage revient et qu'il se met à nouveau à tomber des cordes le patron rapatrie tout le monde à l'intérieur et l'atmosphère devient super conviviale. Puisque nous ne pouvons pas partir tout de suite, autant manger sur place. Et nous partagerons le meilleur pouple de notre vie : Polpo con crema di palatine, super savoureux ! Cette journée se termine super bien.




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05/08/2023
Ancôna - Santa Maria a Mare
67 kms - camping
Dans notre Bed & Breakfast, nous sommes les dernières à prendre le petit déjeuner : tout le monde est déjà parti ! Les deux autres tables ont été occupées, donc deux autres chambres étaient occupées mais nous n’avons croisé personne !
Nous nous dépêchons de petit déjeuner et partons rapidement : un orage est annoncé pour 17h plus au sud, nous voulons trouver un bivouac avant que ça tombe, maintenant que nous avons compris ce que veut dire "orage" dans la région...
Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et me modifier. C'est facile.
Pour sortir d’Ancône la route monte sans préliminaire et pendant un long moment ! Nous prenons de la hauteur, et découvrons les kilomètres de plage qui nous attendent de l’autre côté de ce pic rocheux. Arrivées au col nous admirons la vue depuis le bar d’une station essence où nous avons cru pouvoir regonfler le pneu arrière de Valérie mais nous n’avons pas trouvé le matériel. A une table de la nôtre 4 cyclistes en tenue intégrale prennent un petit déjeuner.


Quelques kilomètres plus bas nous rejoignons Numana, la plage, et allons nous baigner dès que possible ! C’est tellement bon !
Le reste de la journée est une course contre la montre, en tout cas une course pour prendre l’orage de vitesse ! Heureusement que les pistes cyclables sont aménagées partout, du coup on ne se pose pas de question : on trace ! Les gros nuages arrivent, s’accumulent au-dessus de nos têtes. Ça tonne en mer et dans la montagne à notre droite, mais pas sur nous. On pense même échapper à la pluie pendant un moment.
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En arrivant à Santa Maria a Mare nous faisons trois courses à Euro Spin quand le déluge tombe pendant quelques de minutes. Nous sortons les vestes de pluie et Val chausse ses tongs pour ne pas mouiller ses baskets. Nous continuons ainsi jusqu’au centre ville et la pluie cesse quelques instants. Le temps de prendre un dernier café dans le bar d’un camping, la pluie se remet à tomber. Nous décidons de chercher un camping pour dormir un minimum au sec. Mais tout est complet ! Il faudra 4 coups de fil pour décrocher un espace libre pour poser la tente.
























L'installation sous l’orage n’est pas très agréable et nous avons la sensation d’être mouillées malgré nos vestes de pluie, mais une fois posées au restaurant du camping au chaud pour la soirée on n’est pas si mal.
Une soirée geek commence, nous trouvons enfin des solutions pour avancer dans le tri des photos de nos trois appareils et dans la mise à jour du blog ! Épuisée Pat va dormir pendant que Val reste encore un moment à finaliser le tri des photos par jour.





06/08/2023
Santa Maria a Mare - Silvi Marina
80 kms - bivouac
Quel bonheur d’avoir passé la nuit au sec ! Au matin, même les chaussures de Pat ne sont plus mouillées ! Un bonheur !On se lève pour un bain au saut du lit à 7h, seules, dans la mer. Les galères de la veille sont oubliées, le bonheur d’être ici prend toute la place.
Ensuite c’est la douche et le café chaud. Objectif du jour : nous approcher au maximum de Pescara pour commencer demain la route dei Trabocchi. L’orage est passé, le ciel est bleu mais les températures ont baissé. Tant mieux ce sera plus agréable pour pédaler, surtout en longeant la mer. Notre route va rejoindre la piste cyclable européenne de l’Adriatique, désormais balisée en marron.




Après avoir démonté la tente, nous prenons directement la piste cyclable à la sortie du camping. Et c’est parti pour une longue journée de plages sans fin, de lignes droites bordées de magasins pour touristes, de restaurants d’où nous parviennent des parfums de poissons grillés ou cuits avec des arums qui donnent faim à toute heure de la journée !


























Il fait si beau que nous avons envie de profiter, le matin nous nous arrêtons deux fois pour prendre un café ou une boisson fraîche en regardant la mer. Nous voyons de plus en plus de palmiers, mis à part quelques rares endroits un peu plus populaires ou à l’abandon, les kilomètres s’enchaînent dans un décor de loisirs familiaux, avec des maisons, hôtels et appartements très beaux et des aires de sport un peu partout. C’est dimanche, les gens font du sport ou se baladent, la piste cyclable est très fréquentée.
Voilà 5 jours que nous suivons cette piste en longeant la mer et mis à part le décor qui change un peu, ni l’une ni l’autre n’avions jamais vu autant de kilomètres de plage habitée ! Il y a des gens partout ! La côte est une succession de restaurants, plages, hôtels, et location d’été.
La montagne apparaît à nouveau sur notre droite. La plage a parfois des aspects plus sauvages qu’au sud de Ravenne. En arrivant à proximité de Pescara nous traversons une jolie pinède : quel plaisir de rouler sous les pins !
A une vingtaine de kilomètres de notre objectif du jour, Pat crève sur un chemin caillouteux. Nous décidons de tester le principe du pneu increvable : le gel contenu dans la chambre à air devrait faire son effet. Val regonfle le pneu et visiblement ça tient. Nous repartons pour les derniers kilomètres. Pat est la première à crever, ça se fête : une demi heure plus tard nous sommes attablées devant un café et un soda !

La recherche d’un bivouac n’est pas évidente, nous nous contenterons d’un spot avec un certain dénivelé et quelques traces de passage de bestiaux, des potes à Bob probablement, gourmands : notre coin regorge de mûres ! La vue est superbe, nous prenons l’apéro avec vue sur mer, en essayant de tenir Félix à distance - le chat noir et blanc qui ne nous lâche pas de la soirée ! Ce petit con nous fera même une belle trouille dans la nuit en marchant sur la bâche.. cette fois on croit qu’un sanglier s’approche d’un peu trop près, jusqu’à ce qu’un miaulement nous fasse rire de soulagement !
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07/08/2023
Silvi Marina - Torre Sinello
65 kms - bivouac
Au réveil, Félix est toujours là, sagement allongé dans l'herbe. Il tente de s'inviter au petit déjeuner mais nous n'aimons pas trop ses tentatives forcées pour venir voir ce qu'il y a dans nos bols. Nous plions bagages et redescendons vers la plage pour prendre un bon bain de mer.
Aujourd'hui nous devons passer Pescara et trouver le début de la voie des Trabocchi dont nous avait parlé le couple d'italiens rencontrés au passage du col en Toscane - celui qui nous a fait tant transpirer ! On y arrive enfin, on a hâte de voir à quoi ressemble cette piste.
















La piste cyclable est toujours aussi belle. Pescara est une grande ville. Nous l'abordons par la plage et ferons une tentative pour entrer dans le centre et voir à quoi elle ressemble de l'intérieur mais nous nous retrouvons vite dans une zone de marché aux puces un peu malfamée donc nous ne nous attardons pas. Nous avons hâte de voir les trabocchi ! Tellement hâte qu'en arrivant enfin à la ville censée en être le point de départ - Francavilla a Mare - nous nous attendons à voir tout de suite les premiers trabocchi, mais rien.... Quelques kilomètres plus loin, toujours rien de particulier. Nous avons faim, nous nous arrêtons dans un petit village de pêcheurs pour manger ce qui devient notre plat du voyage - une salade de poulpe ! On est toujours en bord de mer, on mange surtotu du poisson ici et nous ne nous privons pas de ce plaisir !
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Nous demandons au serveur si nous sommes bien sur la piste des trabocchi, il nous le confirme. Et effectivement, dix minutes après avoir quitté le resto nous sommes sur une belle piste verte qui longe la mer et nous apercevons au loin le premier trabocco ! Youpi ! C'est génial, ça a l'air très mignon, on veut en trouver un pour boire un verre ou goûter du poisson car plusieurs de ces cabanes de pêcheurs ont été transformées en restaurant.
Nous nous extasions toutes les cinq minutes, c'est beau !! Tellement beau que Pat, appareil photo en main tout en pédalant, se retrouve le nez dans les sacoches de Val ! Ouille ! C'est la chute ! Evidemment prendre des photos en pédalant n'est pas franchement recommandé mais jusqu'ici Pat s'en sortait pas trop mal. Cette fois elle n'a pas vu Val freiner et sa roue avant est venue taper l'arrière du vélo de Val. Pat fait un roulé boulé au-dessus du vélo.. on se relève toutes les deux : ça va ? - Oui, uniquement des égratignures, ouf ! On vérifie que rien n'a bougé sur les vélos et on repart, toujours émerveillées.
La couleur du ciel vient gâcher un peu l'ambiance - "c'est moi ou le temps est à l'orage ?".. non c'est pas toi, le temps change ! Allez on accélère, il faut avancer le plus possible vers Termoli. Le chemin des Trabocchi se termine à Vasto, on essaie de s'approcher. Mais la plus finit par contrecarrer nos plans, les premières gouttes s'abattent sur nous. Nous repérons un bar ouvert au bord de la piste et décidons de nous y abriter le temps nécessaire. Le gérant très sympa nous invite - ainsi que tous les autres cyclistes en perdition - à mettre aussi nos vélos à l'abri dans la grande salle. Et hop, nous voici tous attablés pour prendre un café chaud en regardant l'orage s'abattre sur la mer. Orage qui ne durera heureusement pas longtemps, et donnera l'occasion à tout le monde de s'extasier face au bel arc en ciel qui lui succède !

Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et me modifier. C'est facile.
Quand la pluie s'arrête, nous reprenons la route, direction Vasto. Nosu entrons dans une grande pinède, c'est beau ! Ca change de la végétation que nous avions jusqu'ici. L'heure tourne, nous n'arriverons pas à Vasto ce soir et la pluie menace à nouveau. Nous décidons de aire trois courses pour la nuit dans une épicerie sur le bord de la route et de chercher un bivouac dans la réserve naturelle dans laquelle notre chemin nous fait passer.
Il pleut à nouveau par intermittence, trouver un bivouac devient assez urgent. Mais c'est là que notre super application Komoot nous envoie dans un plan bien galère ! Nous nous retrouvons à rouler sur une piste de VTT : gros cailloux, flaques de boues, on n'avance pas, on est couvertes de boue et - il ne manquait plus que ça ! - Pat crève à nouveau. Super. Il n'y avait pas meilleur endroit ni meilleur moment pour crever.




































On s'organise : Val part explorer les environs à la recherche d'un bivouac, Pat répare son pneu crevé. Dix minutes plus tard, Pat râle et appelle Val à la rescousse car elle ne s'en sort pas avec la pompe, et Val revient peu convaincue par son exploration : nous sommes entourées de boue et d'herbes hautes. Nous finissons de réparer et décidons de prendre notre mal en patience pour le bivouac : nous choisissons de pousser les vélos pendant 10 minutes au sommet d'une pente caillouteuse et bordée de ronces, pour finir par trouver THE spot pour passer la nuit : une vaste friche à côté d'une maison en ruine (note pour plus tard : toujours se méfier des maisons en ruines) et avec vue sur mer incroyable !! Ca valait le coup de pousser les vélos et de se faire des bleus au cheville (pour Valérie) en se prenant des coups de pédale dans les mollets. Une voiture du genre 4 x 4 s'arrête en haut du chemin... nous croyons que les gardes forestiers nous ont repérées et vont nous dire de ficher le camp mais non, la voiture fait demi tour et s'éloigne. Ouf !

Pour voir Bob et ses amis, zommez sur la photo...


Prudentes et expérimentées à présent, nous étudions le sol et nous éloignons des traces de pattes suspectes. Il reste encore à bien arrimer la tente car il y a du vent et la pluie recommence à tomber. Nous réussissons à tout installer le bivouac en un temps record et respirons enfin ! Allez il faut fêter ça, à travers la tente nous voyons de jolies couleurs : un maginfique coucher de soleil nous attend dehors. Nous sortons avec deux bières et immortalisons le moment : Val prend Pat en photo en contrejour avec le coucher de soleil derrière. Mais Pat voit le visage de Val changer d'un seul coup. Qu'est-ce qu'il se passe ? "Il y a un troupeau de Bobs !!" Quoi ?? A environ trois cents mètres de nous, un troupeau de sangliers, parents et bébés, sont aussi sortis admirer le coucher de soleil ! Oups... Nous nous observons mutuellement pendant quelques secondes. La famille décide de décamper et part en courant de l'autre côté de la friche. Nous ne les reverrons plus de la nuit.
Au final, cette nuit sera une des meilleures pour Val, avec un bon sommeil réparateur. Beaucoup moins bon pour Pat qui se retrouve avec un matelas complètement dégonflé et croira avoir percé son matelas. En réalité la valve était juste mal fermée, heureusement ! Mais du coup Pat a très mal dormi et se réveillera avec la tête des mauvais jours.
08/08/2023
Torre Sinello - Termoli
40 kms- Hôtel
Au réveil Pat est dans la lune, la nuit a été difficile, le sol n’est pas très tendre ! Au contraire Val est en super forme !
Au moment où elle sort de la tente pour se brosser les dents, une voiture s’arrête sur le chemin. Une fois encore nous pensons que les gardes forestiers nous ont repérées et vont nous aligner, mais non, une fois encore la voiture s’en va sans qu’il ne se passe rien.
Ce matin on prend le temps de profiter de la vue en élaborant les plans des prochains jours. On veut trouver le moyen d’aller sur les îles Tremiti. L’idéal serait de prendre le bateau à Termoli et de faire un retour Termoli - Vieste pour longer le cap qui a l’air super chouette. Il nous faut donc aussi un camping ou un logement à Termoli ou à Vieste.






Après de nombreux coups de fil et des recherches sur internet, on fait chou blanc ! Impossible de mettre les vélos sur les bateaux, et les campings sont complets partout !! A part à Vieste mais comme nous ne pouvons pas y aller…
Au bout d’une heure nous décidons de mettre le cap sur Termoli et abandonnons l’idée d’aller sur les îles. Après tout notre objectif était le tour des Pouilles donc c’est pas grave, on fera du bateau et du snorkelling dans les Pouilles. On prendra à Termoli un train pour Bari : demain nous serons dans les Pouilles comme prévu !!
Nous finissons de sécher la tente et préparons les vélos, que nous poussons hors du champs. Bientôt la piste redevient cyclable et traverse des champs de vignes et d’oliviers. Pat tape la discute avec un italien en scooter pour vérifier s’il n’y a vraiment aucun moyen d’aller sur les îles. Le monsieur n’a pas de solution, par contre il nous confirme que nous sommes sur la bonne route pour Vasto. Alors go !
Et ça descend sec ! Enfin ça monte aussi un peu quand même, le réveil musculaire est chaud mais on passe aussi par des descentes vertigineuses ! Heureusement on a de bons freins !

































Vasto s’avère très mignonne, fortifiée, avec une vue panoramique sur la mer et la campagne vraiment splendide ! Nous savourons la vie avant de repartir pour une bonne demi heure beaucoup moins sympathique dans la campagne pour rejoindre le seul Mac Donalds de la région que nous avons repéré pour faire une pause recharge des batteries.
Une fois les appareils chargés nous filons rejoindre la piste cyclable et nous offrons une vraie pause plage, ce que nous n’avions pas encore fait jusqu’ici. Bain, bronzette et blog, c’est trop bon ! La mer est belle et très chaude.
Des « voucompra » (« vous voulez acheter », c’est comme ça qu’on appelle les vendeurs itinérants des plages) passent avec des bijoux, des robes, des paréos…
Plus d’une heure et demi plus tard nous repartons pour avancer vers Termoli.
La suite de la route est beaucoup moins sexy : la piste longe de longues dunes et zones naturelles vertes et humides, puis s’éloigne et rejoint la nationale. Et nous revoilà avec des camions roulant à 70kms/h à côté de nous - ils prennent leurs précautions et font un écart pour ne pas nous effrayer heureusement.
Pat prolonge le supplice en loupant la sortie, et ça continue encore 10kms, jusqu’à Termoli nord.
Enfin nous voilà sorties de la galère et nous retrouvons la piste et la mer, et là surprise : ce que nous découvrons nous enthousiasme ! On a changé de décor, d’ambiance, de style : Termoli nous apparaît dans son mur d’enceinte, principalement blanche mais avec de jolies petites maisons colorées au-dessus de la plage et du Trabocco sur la mer.
Nous sommes excitées, trop contentes d’être là et nous dépêchons d’aller à la gare pour booker nos billets de train pour Bari. Quand Pat revient du guichet avec les billets, Val lui propose de ne pas zapper Termoli et d’y rester cette nuit. On réserve aussitôt une chambre d’hôtel à 200m, plein centre, et c’est parti ok une super soirée !

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09/08/2023
Termoli - Bari
Bivouac
Les Pouilles
Nous avons encore une matinée pour profiter du charme de Termoli avant de prendre le train à 12h50. Nous prenons le petit déjeuner en ville et nous baladons encore dans le vieux centre. Pat goûte una pasta al cioccolata, un croissant fourré au nutella. Pas mal mais les croissants italiens ne sont quand même pas aussi bons que les français.
Assises au bord de l’eau chacune appelle ses parents pour donner quelques nouvelles en live. Joceline et Marcel nous font coucou depuis la plage de Saint Cyr sur mer (il vaut froid là bas !), Joëlle et Attilio nous raconte les retrouvailles avec Paolo et Massimo, les deux frères cadets d’Attilio : ils ne se sont pas vus depuis plus de trente ans !
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La matinée s’écoule paisiblement, c’est bon de jouer les touristes et de ne pas avoir d’objectifs de kilométrage. Nous sentons que nous entrons dans une nouvelle étape du voyage, plus détendue, avec plus de moments de visite.
A midi nous récupérons les vélos chargés et parcourons les 200 m qui nous séparent de la gare. Au passage nous achetons des tomates, des chips et du raisin pour déjeuner et le marchand nous met dans le sac un paquet de boules de mozza fraîche.
Profitant d’être en avance, nous achetons nos billets de train Rome - Cecina pour la suite du voyage.
Notre train part du quai numéro 2. Il y a un ascenseur pour descendre mais pour monter sur le quai il faudra porter nos vélos un par un ! En attendant le train nous savourons notre pique-nique, particulièrement la mozzarella !
Avec une heure de retard la Flèche rouge (train italien interrégional à grande vitesse) arrive et nous embarquons pour deux heures de trajet.
















C'est le moment de mettre le blog à jour, mais aussi de nous pencher un peu sur notre futur parcours dans les Pouilles. Et on rebat à nouveau les cartes. Vu le temps qu’il nous reste, une chose se confirme : nous allons désormais autant visiter et profiter que pédaler. Nous descendrons à Monopoli puis entrerons dans les terres pour découvrir les villages sur la route des Trulli, avant de redescendre à Ostuni et d’opérer une grande diagonale Ostuni - Galipolli avant de longer la côte en remontant vers Otranto puis Lecce.
Concentrées dans nos recherches on s’aperçoit au dernier moment que notre train arrive à Bari. Vite on remballe tout et on descend !
Et voilà, nous sommes dans les Pouilles ! Et dans une grande ville ! Le changement est radical, depuis Florence nous n’étions plus passées par une aussi grande ville.
Direction le centre ! Nous y entrons par une très belle porte d’enceinte fortifiée. Et rencontrons un jeune homme assis par terre à côté de son vélo et d’albums photos et autres bijoux qu’il a confectionnés et qu’il vend pour subvenir à ses besoins. Voilà 5 ans qu’il voyage comme ça en Europe. Il est parti et n’a pas eu envie de rentrer tout de suite, alors il fait ce qu’il peut pour trouver quatre sous. Il nous recommande une plage pour dormir ce soir - il y aura sûrement du monde car c’est la nuit des étoiles.









Le vieux centre de Bari est super mignon, nous sommes sous le charme ! Au pied de l’a Cathédrale de Bari nous nous régalons avec une salade de poulpe et des croquettes de pommes de terre.
Dans une petite ruelle des femmes fabriquent sous les yeux des touristes les fameuses orrechiete, nous en achetons un paquet pour nos futurs dîners en bivouac.
Nous faisons un grand tour dans le centre, avant de remonter sur les vélos et de prendre la direction du sud, vers Polignano a Mare. Val nous a réservé pour demain un tour en bateau (encore une fois après moults coups de fil, tout étant complet !)
La sortie de Bari est un peu glauque. Nous sommes dans la circulation. Côté mer la côte n’est plus aménagée et les familles posent leurs transats et serviettes sur les galets ou les cailloux. Côté terre, les bâtiments en ruine se succèdent, visiblement squattés. On s’éloigne de la zone d’autant que possible, on a repéré du vert sur la carte un peu plus loin.
Finalement le paysage verdit et nous entrons dans les champs d’oliviers à perte de vue. La terre est labourée partout, les oliviers sont majestueux, le paysage dévient bucolique à souhait et nous trouvons dans un champ notre coin pour la nuit. Pour la première fois nous avons vraiment l’impression de profiter de la soirée. Il fait bon, il n’y a pas de moustiques, l’air est doux. Tout de même les agriculteurs ne sont pas loin. Val sort de la tente quand retentit un PAN ! Oups ! Des chasseurs ? Nous voilà accroupies toutes les deux. Un deuxième pan ! Mais suivi d’un autre bruit qui nous rassure : il y a un feu d’artifice pas loin d’ici. C’est la fête nationale, d’ailleurs, la festa dell’unita.
Cette nuit sera la plus paisible depuis le début. Aucune visite nocturne, un calme olympien jusqu’à la reprise des travaux des champs vers 7h.
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10/08/2023
Bari - Polignano a Mare - Monopoli
55 kms - Bivouac
Réveil toute excitées ! Polignano nous attend ! A peine vingt kilomètres et nous y sommes.
Fidèle aux photos Instagram, la ville est magnifique ! Domenico Modugno nous accueille les bras grand ouverts. C’est là que Val réalise que les Gypsy Kings ne sont pas les auteurs de Volare !
On se balade dans la ville, émerveillées. Cerise sur le gâteau, à l’heure de l’apéro on se trouve un super point de vue sur LA plage de Polignano à Mare, celle qu’on voit partout. Petite table super bien placée où nous trinquons au Prosecco le plaisir d’être là.







Il est 12 et demi, la sortie en mer nous attend ! Vite, direction la Marina où nous retrouvons Gino et Andrea. La sécurité garde nos vélos, nous embarquons. La mer est un peu formée, Val saute sur le bateau et s’installe sur le boudin, Pat n’est pas rassurée par les vagues mais est bien décidée à profiter du moment !
Et c’est parti pour la visite des grottes sur lesquelles la ville est construite. Grotte des moines, des nonnes, des amants, rocher de l’ermite, etc. Le bateau surfe sur les vagues, ça secoue, c’est génial ce rodéo sur mer ! L’eau est chaude, tout le monde saute dedans dès que l’occasion s’y prête.
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Deux heures plus tard, retour à la Marina. Et direction Monopoli à présent.
On s’attend à une toute petite ville mais ce n’est pas le cas ! Monopoli est grande et super mignonne. Nous y passons du temps et goûtons le spritz qui est visiblement la boisson de la région - aperol pour Val, citron pour Pat.
Nous installerons notre bivouac non loin de Monopoli au pied d’un olivier, à côté d’un figuier qui nous fournit le dessert. Un coin parfait, si ce n'est la visite impromptue de trois grands chiens qui nous donnent une poussée d'adrénaline... pour rien finalement : aussi surpris que nous, les trois compères font demi tour sans un aboiement !









11/08/2028
Monopoli - Martina Franca
40 kms - AirB&B
Grosse journée ! (Journée à pois dixit Valérie !) A partir de Monopoli on grimpe pendant 30 kilomètres pour atteindre les villages de la vallée d’Itria. Nous prenons la route panoramique, offrant de superbes points de vue sur la mer.
Les trulli apparaissent, mais à Alberobello c’est le village Disney des Trulli qui nous attend ! Nous posons nos vélos en face du commissariat et partons à pied à la découverte du village, certes très joli, mais très très touristique. Qu’importe, on se régale : c’est beau !!








Locorotondo, 10 kilomètres plus loin, a un charme différent. Village habité, plus authentique, il nous plaît beaux et nous nous y posons un bon moment pour avancer sur l’écriture du blog.
Puis nous parcourrons encore 7 kilomètres pour rejoindre Martina Franca où nous avons réservé un hébergement dans une maison historique du centre ville. Nous ne sommes pas déçues, c’est charmant et cosy.
On fait le tour du centre ville et on rentre profiter d’une petite soirée tranquille.




















































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12/08/2023
Martina Franca - Ostuni - Torretto Manfredonia
50 kms - Bivouac
Notre hôte a eu pleins d’attentions… on est gâtées pour le petit déjeuner !! (Nutella - yaourts- croissants - noix d’Ostuni etc…)


Nous finissons aujourd’hui la visite des villages de la vallée d’Itria avec Cisternino et Ostuni la cité blanche. À chaque fois nous nous attendons à trouver de petits villages encerclés par la campagne et tombons sur de magnifiques cités vivantes et pleines de charme !


















Un peu partout, on aperçoit des trullis, anciens ou récents, habités ou non. Notre route traverse une campagne aux couleurs chaudes.
A Ostuni autour d’un bon cappuccino et d’un café leccese (café avec liqueur glacée d’amande) nous continuons le blog - nous avons presque rattrapé le retard dû aux mauvaises connexions internet -
Il est 16h, nous prenons la route pour entamer la grande traversée d’Est et Ouest d’Ostuni à Galipolli - tout en descente …. Plus ou moins !
On roule jusqu’à 18h avant de trouver un super endroit, toujours dans un champ d’oliviers pour planter la tente.





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La traversée des Pouilles d'est en ouest
13/08/2023
Torretto Manfredonia - Porto Cesareo
40 kms - bivouac
Nous avons bien avancé hier soir, il nous reste 74 kms à faire pour atteindre Gallipoli en fin de journée. Dans un premier temps nous visons un premier café à Mesagne qui se trouve à moins de 10kms de notre bivouac.
Une fois de plus nous sommes étonnées de ce que nous découvrons en arrivant sur Mesagne. Nous pensions arriver au milieu de nulle part, un village sans vie, surtout un dimanche, mais au contraire non seulement la ville est animée mais en plus très jolie avec du caractère. nous entrons dans le petit centre ville fortifié pour trouver une petite place pour prendre un café. La ville se prépare à accueillir un festival ou un événement pour le 15 août, une scène est dressée. Nous nous installons au café le plus fréquenté à cette heure matinale.












Nous nous apercevons que Mesagne est au croisement de plusieurs routes principales. L'une d'elle mène à Gallipoli, notre objectif, de la journée, une autre arrive un peu plus haut, à Porto Cesareo. Cela nous donne des idées. Nous avons du temps, presque trop de temps devant nous pour arriver à Lecce. Pourquoi ne pas en profiter pour rejoindre la côte de la mer ionnienne un peu plus haut que Gallipoli ? Rapidement Val cherche sur internet et nous trouve une excursion en kayak et snorkelling à côté de Porto Cesareo. En trois minutes voilà que nous changeons à nouveau nos plans : l'excursion est réservée ! Cap sur Porto Cesareo ! On a bien fait de prendre un café juste ici !!
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La route file droit vers la mer que nous guettons avec impatience. C'est la première fois que nous verrons la mer Ionnienne. Ca déroule, nous dévorons les kilomètres sur de longues lignes droites sans fin, bordées de champs et d'oliviers majestueux.
A ce rythme, nous arrivons vite à Porto Cesareo et découvrons une mer d'une couleur magnifique, transparente, plus belle encore que l'Adriatique ! Alors que nous longeons le port, nous entendons une musique endiablée : à quelques mètres en face, de l'autre côté de la plage où nous venons de nous arrêter, un animateur fait danser les touristes dans l'eau ! Trop drôle ! Les italiens sont vraiment à fond ! D'ailleurs on croise toujours surtout des italiens. Les touristes internationaux sont dans les cinq villages à voir absolument, mais les côtes sont colonisées par les familles italiennes. Nous préférons nous chercher un petit endroit plus calme pour profiter de notre après-midi en nous offrant un vrai temps de baignade et de repos au bord de l'eau.





Nous profitons pleinement de cet après-midi de détente - peut-être le premier depuis le début de ces vacances ! - dans une eau à 26 degrés. Après la plage nous allons mettre à jour le blog et cherger nos batteries, avant de partir à la recherche d'un bivouac pour la nuit à proximité de Torre Lapillo ou nous avons rendez-vous le lendemain matin pour notre excursion en bateau. Et nous trouvons un super coin, sur le terrain d'une maison abandonnée d'où nous pourrons assister à un super coucher de soleil donnant l'impression que la forêt au loin est en feu ! Pendant la soirée, une buse nous fait l'honneur de venir se percher quelques minutes sur une branche de l'arbre au-dessus de nos têtes : encore une occasion de nous émerveiller !












14/08/2023
Porto Cesareo - Gallipoli
kms - bivouac
Retour à Porto Cesareo - du moins la Marina de la Torre Chianca, pour une excursion en kayak à 10h ! Nous sommes un peu en avance et prenons un café sur la plage en attendant un groupe qui nous rejoint car leur sortie a été annulée en raison du vent. Notre gentil GO nous expliquera qu'ici nous sommes relativement abrités. Une fois que tout le monde est arrivé, nous partons à 6 kayaks pour trois heures.
Pour Val et moi cette sortie est aussi l'occasion de faire un coucou à Sabine : nous avons mis nos débardeurs des Z'Ang'Elles et profiterons de cette sortie pour nous entraîner pour la première fois au kayak, une des épreuve du Raid Amazones.





On s'éclate, on passe un super moment ! Après quelques ajustements on arrive à avancer vite, Pat est un bon moteur et Val gère l'orientation : ça file sur l'eau ! Avec l’aide de Sabine en plus nous n’aurons aucun souci au Raid, c’est sûr !
L'eau est cristalline. Quand nous abordons sur l'île nous mettons nos masques et passons un long moment dans l'eau à regarder les fonds et savourer la couleur et la chaleur de la mer. Au passage nous en apprenons un peu plus sur le Salento et la culture messabique.
Notre animateur argentin est un charmant nounours argentin passionné d’archéologie mais pas très à l’aise avec la gestion de groupe. Il passe son temps à s’excuser de nous inviter à respecter le timing de l’excursion
Sur le chemin du retour nous nous arrêtons au-dessus de 5 colonnes de marbre allongées sur le sable, vestiges de la ville submergée.
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Ces trois heures dans l’eau nous ont fait beaucoup de bien ! Nous sommes prêtes pour reprendre la route en direction de Gallipoli !
Pat ne va pas garder cette énergie bien longtemps ! Sur le bitume des lignes droites la chaleur tape, les gouttes de sueur glissent du front jusqu’au menton, chouette ! Les pauses Fanta s’accumulent pour reprendre un peu de fraîcheur. Heureusement ça déroule et nous ne tardons pas à arriver à destination. Nous apercevons le village de loin, sur une presqu’île reliée par un pont antique. Quand nous approchons, un bateau de pêche entouré de gabians fait son entrée dans le port.




























La ville mérite visiblement qu’on y passe un peu de temps, et nous n’en avons pas trop en cette fin d’après-midi. Nous décidons de nous offrir un avant goût en allant manger une glace dans la grande rue touristique tout en rechargeant un peu nos batteries. Nous reviendrons demain matin, pour ce soir nous allons chercher un bivouac à proximité. Demain matin nous aurons tout le temps de nous promener sans vélo dans cette charmante petite ville.
Nous avons repéré une zone de végétation qui nous paraissait propice au bivouac à un quart d’heure du centre ville, derrière la plage. Mais cette dernière est bondée encore à cette heure-ci et le traffic est intense ! Nous réalisons qu’il sera compliqué de dormir par ici. En plus nous nous retrouvons coincées dans la circulation, ahurissant ! Nous perdons dix minutes à attendre de pouvoir nous extirper de la file sans fin des voitures qui cherchent à se garer le long de la plage ou des baraques de glaces, poisson frit ou jeux pour petits et grands. Sans trop savoir quelle est la direction à prendre, nous atterrissons sur un gros carrefour entre la nationale et une voie à sens unique qui redescend vers les plages que nous avions vues en arrivant sur la ville. Pas le choix, on ne vas pas prendre la nationale donc on descend sur la voie unique… pour s’arrêter une centaine de mètres plus loin : voici l’entrée de friche que nous cherchions pour camper ! L’endroit est un peu bizarre, caché entre la voie ferrée et un rond-point. Nous entendons la circulation mais personne ne nous voit. Nous plantons la tente sur la terre fraîchement retournée et nous installons pour la nuit.
Les programmes se précisent pour Rome et la Toscane, les contacts ont été pris avec la famille des deux côtés et on a tous hâte de se voir !
La nuit sera relativement courte, étant donné la Rave party qui commencera juste à côté vers 22h et se terminera aux environs de 5h du matin ! Ils sont fous ces italiens !


15/08/2023
Gallipoli - Lido Marini
35 kms - bivouac
Ce matin nous remballons tout en un temps record. Pas de petit déjeuner au bivouac, nous avons envie de filer prendre un bain en mer avant de prendre un café dans Gallipoli. Et c’est ce que nous faisons, après un petit détour car Pat, pas très réveillée, se trompe de chemin d’emblée ! Mais nous finissons quand même pas trouver la mer, et profitons d’être quasiment seules à cette heure matinale pour nous baigner dans une eau transparente et turquoise avec Gallipoli en toile de fond.















Nous passons ensuite une bonne partie de la matinée à nous promener dans la ville, dont une partie est très touristique et l’autre pas du tout : le centre est habité et tout calme en cette journée de Ferragosto. Nous nous perdons même dans le dédale de petites ruelles et passons devant des femmes qui étendent leur linge dehors ou rentrent les courses.
Après un bon café (avec croissant au Nutella et trescia al Cioccolato, tout de même !) nous reprenons les vélos et partons pour nous approcher de la pointe sud des Pouilles, Santa Maria de Leuca.




Et nous découvrons de longues, très longues plages de sable fin, des dunes à perte de vue, avec une eau cristalline incroyablement belle ! Impossible de ne pas se baigner ici, c’est trop beau ! Nous parvenons à trouver un endroit moins bondé que les autres et laissons les vélos dans le sable pour aller nager.
Sur la suite de la route, les rochers succèdent parfois aux dunes et offrent un autre décor. A Torre San Giovanni Val a repéré un petit port où on devrait pouvoir s’arrêter pour manger (car Pat a faim à midi !!) Et en effet, nous trouvons un petit resto en mode self service au bout du port, qui nous attire tout de suite ! On y mange du poisson sous ses formes, mais aussi des orecchiette. On nous trouve une table face à la mer, et nous voici attablées devant des seiches frites, une salade de calamars et poulpe, et des orecchiette à la sauce tomate. Nous nous régalons dans une ambiance familiale très sympa.

Au moment de repartir, alors que nous sommes sur nos vélos prêtes à donner le premier coup de pédale, une musique se fait entendre à la pointe du port, une dizaine de mètres plus loin. Pat reconnait les premières notes de « L’Italiano » et prend la direction du bateau duquel émane la musique. En la voyant arriver chanter et danser sur son vélo, une des occupantes nous saluent et interpellent ses amis. Et les voilà qui nous entourent, nous offrent gâteaux et pastèque, et dansent avec nous sur le port. On apprécie, on savoure ce petit moment drôle et convivial, et hop la photo souvenir est dans la boîte ! Nous repartons en chantant direction Santa Maria.
Une piste cyclable - rare dans cette partie des Pouilles -,nous emmène dans un autre décor, longeant d’un côté les grands campings et resorts et de l’autre des étangs, pour déboucher tout à coup sur une longue plage de sable !! Ouille, nous voilà en train de pousser les vélos et chercher notre route. Par part explorer le terrain et revient pour confirmer que ça passe, à condition de pousser encore un peu les vélos sur une centaine de mètres. Merci Komoot encore une fois, cette appli nous réserve quelques surprises…
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Nous décidons de nous arrêter avant Santa Maria, de repérer notre bivouac avant d’aller prendre un dernier bain histoire de profiter de la soirée. Coup de chance, en pleine ville et à quelques cinq cents mètres à peine de la mer nous trouvons le lieu idéal : une maison à vendre à l’abandon, au bout d’un chemin de terre. Il y a bien des voisins mais une fois dans le jardin de la maison les murets nous protègent de la vue de ces derniers. Nous avons notre bivouac pour ce soir ! Super contentes nous descendons nous baigner pour la dernière fois de la journée. En remontant sur la route pour prendre le chemin du retour, Val s’aperçoit qu’elle a crevé ! Une première pour elle ! Le pneu résiste encore un peu, on choisit donc de pousser le vélo jusqu’à notre « maison » et elle répare sur place.
Notre emplacement est top, avec coucher de soleil et vue sur mer au loin. Nous sommes très au calme, du moins - encore une fois - avant le début des festivités pour les touristes de la station balnéaire. C’est Ferragosto, un concert sur la plage résonnera tard dans la nuit et nous profiterons à distance de l’ambiance.
Cerise sur le gâteau : nous découvrons dans le ciel un train de satellites ! C’est fou, on a du mal à croire à ce qu’on voit…. Val réussit à le filmer.
Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et me modifier. C'est facile.
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16/08/2023
Lido Marini - Santa Maria di Leuca - Porto di Tricase
kms - bivouac

Pas de bain matinal aujourd’hui ! Nous avons hâte d’arriver à Santa Maria Leuca donc nous décidons de zapper cette étape. Par contre nous avons un souci logistique : nos batteries s’épuisent, il faut recharger. Nous descendons sur la plage et nous installons dans l’unique bar ouvert à cette heure ci. Si les bars se réveillent seulement, la plage par contre est déjà bien peuplée ! Les italiens en vacances débutent tôt la journée !
Pour charger nos batteries c’est le mauvais plan finalement : le gérant et son employé sont débordés et ne tiennent pas la cadence. Ils finissent même par s’excuser auprès de certains clients arrivés après nous en leur demandant de patienter car ils sont en rupture de tasses propres… du jamais vu ! Bref nous enfourchons les vélos direction Santa Maria di Leuca qui n’est qu’à environ 16 kms. En route nous croisons dans le sens inverse la jeune cycliste italienne que nous avions croisée à Bari et qui partait pour un tour en solitaire en Italie et peut-être en Grèce.

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C"'est finalement au Bambu - un resto bar de plage où le patron et le personnel est habillé en pirates ! - que nous trouverons le moyen de charger un peu les batteries tout en découvrant un nouveau groupe de musiciens italiens : les Nomades. L'ambiance nous plaît. bien.
Ça monte, pas trop sévèrement mais régulièrement. Il fait chaud tôt, en tous cas la chaleur est plus forte ici que dans la partie nord.
Un peu avant l’arrivée nous nous arrêtons sur un parking après avoir vu des gens s’approcher d’une falaise de l’autre côté de la route. On s’approche, pour découvrir un site splendide, magique. Plusieurs bateaux s’arrêtent en bas pour permettre aux touristes de se baigner dans une eau verte transparente aux pieds de plusieurs grottes de belle taille. Val repère un chemin qui descend sur une partie où nous serons seule à nous poser. Et c’est un moment somptueux, de baignade avec masque dans une eau à 26 degrés cristalline.
Remonter les vélos depuis notre poste stratégique ne sera pas de tout repos mais ça valait le coup !
La route monte encore un peu et on s’arrête sur une aire avec vue panoramique pour faire une pause boisson fraîche. Un couple de lyonnais en voyage en camping car nous abordent et nous papotons quelques instants avant de reprendre notre route.
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On longe la pointe et nous voilà bientôt en direction du nord pour remonter vers Otranto. La végétation change, on se retrouve en haut des falaises qui longent cette partie de la côte. Ça monte et ça descend et ce sera notre programme jusqu’à Otranto. Il fait vraiment chaud, une nouvelle halte baignade s’impose et nous nous arrêtons au port de Tricase. Alors que nous roulons sur des routes arides, le village s’avère très peuplé !! Tout le monde est posé sur les dalles et les rochers du port ainsi que sur une petite plage de sable. C’est très familial et paisible. Nous nous mêlons aux locaux et profitons nous aussi d’un bon bain.


















































Puis commence la recherche d’un bivouac, que nous trouvons dans une parcelle en friche coincée entre deux propriétés avec vue sur mer. Au top ! Nous sommes entourées de figues de Barbarie et essayons d’en goûter une ramassée par Pat la veille pour essayer, mais l’essai n’est pas concluant.
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17/08/2023
Porto di Tricase - Torre Sant'Emiliano
25 kms - bivouac
Nous sommes réveillées par un voisin italien qui vient récolter les figues de barbarie très tôt car ici on dit que le matin les épines piquent moins !!!
Il nous en coupe pour notre petit déjeuner. C’est très bon !! Celles que Pat avait cueillies devaient être trop mûres, celles-ci sont très douces. Le monsieur nous souhaite une belle journée et repart avec quatre seaux pleins de figues.


De Tricase, on atteint rapidement le village de Castro, malgré le vent de face que nous rencontrons pour la première fois du voyage (et qui tape sur les nerfs de Pat !!)… Au moment d'arriver dans le village, nous croisons un couple d'italiens en vélo. Ils viennent de Bari et passent leurs vacances par ici. Nous échangeons nos sensations, expériences, et nous souhaitons bonne route mutuellement avant de garder chacun un souvenir de notre rencontre avec un selfie ! On est finalement peu nombreux sur les routes à voyager en vélo (contrairement à ce que nous pensions avant de partir). A part ce couple, nous avons croisé sur la côté adriatique un polonais pas bavard, deux amis et deux filles seules. Sur une mois de voyage, c'est peu...
A Castro on recharge les batteries. C'’est l’occasion d’une pause blog et de la dégustation d’un bon petit déjeuner :-)





On reprend la route, et malgré le dénivelé on s’est dit qu’on ne pouvait pas rater ça : nous voilà encore devant un nouveau spot de baignade incroyable !!! …………
Après la dégustation d’un bon melon local on repart, émerveillées de notre baignade dans un endroit encore sublime !















Un peu plus loin on trouve un lieu repéré auparavant par Val : des piscine naturelles ….. c’est encore super beau :-)
Nous mangeons une piadina et une glace, avec l'idée de trouver un dernier coin pour se baigner en fin de journée.
Pour ce troisième bain, nous tombons sur un petit lieu familial , moitié sur les rochers moitier sous la pinède, toujours avec une eau cristalline :-)
Nous trouvons un endroit avec une belle profondeur, un régal !
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C’est déjà le fin de l’après midi, il est temps de faire nos courses pour le bivouac du soir.
Nous entrons dans le parc naturel régional ……., désertique, lunaire et trouvons un magnifique bivouac au pied de la tour Sant’Emilano - le spot du séjour !!!
Alors qu’on papote sous la tente, une lumière nous surprend tout à coup dehors. Quelqu’un s’approche ?.. Val ouvre la tente et nous découvrons un étrange spectacle : la lumière ne vient pas de la terre, elle vient de la mer ! Un navire militaire explore la côte à l’aide d’un projecteur super puissant qui balaie les surfaces dans tous les sens. Val avait aperçu ces bateaux au large pendant la journée. Nous découvrons donc qu’à la nuit tombée ils s’approchent très près des côtes et fouillent, à la recherche de migrants ou trafiquants de drogue, probablement. Incroyable spectacle que ce navire tout illuminé dans la nuit noire, silencieux, et dont le spot de lumière s’attarde trois secondes sur notre tente. On a presque envie de leur faire coucou, mais comme nous faisons du camping sauvage dans une réserve naturelle on ne va pas trop fanfaronner non plus. Le bateau tourne, observe pendant une bonne demi-heure et nous le regardons évoluer, puis il finit par s’éloigner sans bruit. Nous sortons de la tente et remarquons deux autres faisceaux lumineux de l’autre côté de la Tour Sant’Emiliano. Toute la côte est surveillée…

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18/08/2023
Torre Sant'Emiliano - San Cataldo
44 kms - bivouac
Deuxième journée de vent de face ! Deuxième journée où Pat ne se montre pas sous son meilleur jour : le vent de face, elle déteste !!
En sortant de la tente nous découvrons notre bateau de surveillance toujours en poste, tout près de la côte. Il y reste encore un bon moment avant de s'éloigner vers le large.
Notre programme du jour : quitter la réserve naturelle dans laquelle nous sommes, descendre sur Otranto et visiter cette ville dont nous avons entendu beaucoyup de bien, et profiter du reste de la journée en nous baignant et avançant tranquillement vers San Cataldo. Sur la première partie - la fin de la réserve et la soit-disant descente vers Otranto Pat ne dit pas grand chose : le vent de face nous ralentit, même en descente il faut pédaler, voilà qui ne l'amuse pas beaucoup. Ceci dit nous avons eu beaucoup de chance finalement pendant ce voyage : en longeant autant de côtes nous aurions pu avoir du vent plus souvent !
La réserve a un côté lunaire : le paysage est très sec et désertique.































Enfin Otranto apparaît quelques kilomètres plus bas sur la côte : nous reverrons bientôt l'Adriatique !
Après le traditionnel café pour fêter l'arrivée dans un endroit emblématique, nous laissons les vélos attachés en sécurité et partons à la découverte de la ville, qui se révèle très mignonne. On parcourt ses petites rues et le bord de mer, sous le charme.
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En quittant la ville nous retrouvons le vent, youpi ! La route commence par monter, notre chemin surplombe la mer. En arrivant à Torre del' Orso Val reconnaît un site qu'elle avait repéré en observant l'itinéraire : nous bifurquons à droite et traversons un petit bout de pinède avant de nous retrouver au bord de la falaise, devant un spectacle à couper le souffle ! Deux rochers blancs sortent de la mer à une centaine de mètres du bord de la falaise. Tout en bas nous apercevons des plages de rochers ou de sable. Il est possible de descendre jusqu'à la mer depuis notre point de vue : nous laissons les vélos en haut et descendons nous baigner dans une eau chaude et cristalline.
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Quel bonheur d'avoir pris les masques, pour voir les fonds, les poissons, le sable blanc sous la mer ! Après un bon bain nous remontons jusqu'au vélo et allons de l'autre côté de la plage de Torre del'Orso. La couleur de l'eau nous attire tellement que nous retournons dans l'eau malgré la traversée difficile d'un labyrinthe de serviettes de plage et d'"ombrellino" ! Nous réussissons à grimper sur des rochers pour pouvoir nous baigner malgré l'afflux de touristes sur cette plage. Puis nous prenons le temps d'une pause déjeuner : puccia et frise (bruschetta, en quelque sorte, tomates-mozza) cette fois-ci, encore une découverte !

















Il faut cependant repartir affronter ce fichu vent de face et continuer à longer la mer : c'est magnifique ! Nous longeons des ports et une plage de kite surf. Plus de baignade pour la journée mais nous prenons notre temps car nous arriverons sans problème à San Cataldo, où nous voulons encore bivouaquer. On pousse quand même jusqu'à la plage de San Cataldo pour boire le dernier verre de la journée en terrasse, avant de faire trois courses et de partir à la recherche d'un dernier emplacement pour notre dernière nuit sous la tente, déjà !
C'est à la lisière d'une forêt qui a récemment pris feu, à la sortie de ville en direction de Lecce, que nous nous arrêtons. Un champ s'étend devant nous, et nous sommes parfaitement à l'abri des regards. Les couleurs rouges, orange et ocres de la forêt pourraient faire penser aux couleurs d'automne au Québec mais malheureusement c'est bien le feu - comme en atteste la vague odeur qui reste encore dans l'air - qui est responsable de de décor.
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Et nous la savourons, cette dernière nuit de camping, après avoir fait notre session blog. cette tente aura été notre maison pour la très grande majorité de nos nuits pendant trois semaines, on y a trouvé nos repères, on s'y sentait bien... Bon, Val s'y sentira beaucoup moins bien cette dernière nuit car le sol s'avèrera beaucoup moins plat qu'on ne le pensait et elle essaiera de trouver une position correcte malgré les trous dans le champ. Mais quand même, on a bien aimé se sentir chez nous sous cette toile qui nous a protégées des Bobs, Félix, moustiques et autres indésirables !
Une nouvelle étape commence demain. Notre aventure en vélo prend fin en quelque sorte. Nous allons encore pédaler 10 kilomètres demain pour arriver à Lecce, et nous finirons ce périple toutes les deux avec nos vélos sur la dernière journée qui nous ramènera à Pise, là où tout a commencé, là où nous somems arrivées à 6h du matin le 29 juillet.. C'est important pour nous de finir comme ça. Boucler la boucle.
Mais nous n'en sommes pas encore là et nous avons bien l'intention de profiter de cette dernière étape : demain sera notre journée, à Lecce, posées, avant de retrouver d'abord la famille de Pat à Rome puis la famille de Val à Guardistallo.
19/08/2023
San Cataldo - Lecce
10 kms - Bed & Breakfast
Et les dix kilomètres seront vite avalés jusqu'à Lecce ! Pour le plaisir, on prend quand même le temps de boire un petit café au bord de la mer pour dire au revoir à l'Adriatique. Nos sacoches se sont allégées : en bouclant nos affaires ce matin nous avons jeté tout ce qui ne nous sera plus utile pour la suite du voyage. On file ! D'abord sur la voie suggérée par notre appli Komoot, mais celle-ci se révèle vite impraticable alors nous prenons la route, presque en ligne droite jusqu'à Lecce.










Nous pédalons avec entrain : à Lecce nous attendent un hébergement, une bonne douche après 7 nuits de bivouac, une laverie pour tous nos vêtements, et une soirée et une journée entière en mode tourisme ! On a hâte !!
Notre entrée dans Lecce est cependant un peu étrange. On s'attend à découvrir une très jolie ville, mais la route pour atteindre le centre n'est pas fun du tout ! Nous cherchons le moyen de quitter la grande route dès que possible, mais lorsque Komoot nous éloigne enfin des pots d'échappement c'est pour emprunter une piste cahotique qui nous conduit ensuite dans des quartiers morts, puis en plein marché aux puces. On n'en voit pas le bout ! Enfin un jardin et une porte en arche se présentent devant nous et nous voilà en plein coeur de la vieille ville de Lecce qui nous dévoile son plus beau visage ! D'un coup nos visages crispés se détendent et nos sourires reviennent : c'est trop beau !





Notre hôte, un ancien diplomate, nous attend pour 11h, nous le rejoignons à 800 mètres du centre ville et découvrons notre chambre à l'atmosphère douillète et légèrement baroque. Le mobilier et la décoration nous transportent dans l'histoire. Nous apercevons des photos en noir et blanc de notre hôte avec des personnalités que nous ne connaissons pas.
Nous partons à la laverie et en profitons pour avancer sur le blog.
Et dès que la logistique est gérée, nous partons profiter de notre première soirée décontractée depuis une semaine.


La ville est très vivante et pleine de charme. Nous sommes séduites. Il y a beaucoup de monde, nous entendons d'ailleurs beaucoup parler français. Sur la place du Duomo, une attraction nous surprend : les cloches sonnent, une foule amassée devant la porte de l'église attend la sortie de deux jeunes mariés. Quand le couple sort, il est acclamé par la foule dans laquelle se mélangent la famille, les amis mais aussi les touristes qui prennent des photos ! Nous remarquons que Nous faisons les boutiques, prenons l'apéro dans un bar très sympa qui nous donnera l'occasion de goûter une délicieuse burrata ! Nous l'avons commandée en pensant que la portion pour l'apéro serait raisonnable mais nous nous retrouvons avec une énorme burrata recouverte de jambon, et que nous partageons avec délice !!
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La soirée se prolonge avec une balade nocturne dans le centre ville et du shopping car les magasins restent ouverts tard. Pat appelle Mario pour caler les retrouvailles romaines pendant que Val achète des chaussettes avec des vespa de toutes les couleurs... Nous trouvons une rue toute illuminée dans laquelle les bars et restaurants se succèdent et décidons de finir la journée ici dans une ambiance super sympa.































20/08/2023
Lecce - Rome
AirBnB
Journée à poids.... ou journée gastronomique, si on peut dire !
Nous avons toute la journée devant nous pour profiter de la vie, et nous allons récupérer en une journée tous les kilos perdus sur le vélo ! Nous laissons nos montures attachées sur la place du Duomo et partons nous balader dans la ville, en commençant bien sûr par un bon petit café accompagné d'un cornetto au chocolat pour Pat, qui apprécie décidément cette gourmandise matinale !
Les boutiques sont ouvertes, un peu de shopping ne fait pas de mal. Val hésite devant les sacs et les chaussures, mais n'arrive pas à se décider. Nous nous arrêtons régulièrement devant les bijoux, et surtout devant les palloncini, petits ballons de céramique multicolores que nous avons vus partout dans les Pouilles. Mais impossible de craquer pour ce souvenir : comment rapporter ces ballons dans nos sacoches sans les casser ?...









Les cloches du Duomo sonnent à nouveau : encore un mariage, et encore une foule de touristes mêlés à la famille pour acclamer les heureux mariés ! Folklore de Lecce... Nous remarquons une autre spécificité, non pas de Lecce mais de l'Italie d'après Pat qui a déjà vu cet affichage en d'autres endroits : les morts et anniversaires de décès sont rendues publiques au moyen de grandes affiches un peu désuètes posées sur les murs.
Une exposition de Bansky (Bansky à Lecce, quand même !) est fléchée depuis le centre ville, nous suivons le parcours pendant vingt minutes pour arriver sur le lieu de l'expo, le Mura Urbiche, une partie du mur d'enceinte de la citée fortifiée. A l'entrée un gardien nous avertit : ne prenez pas de photos de ce côté-ci de la muraille, c'est un site militaire. Ok, nous voilà prévenues. Nous descendons visiter les deux bastions dans lesquels sont présentés quelques unes des plus fameuses oeuvres de Bansky et d'autres artistes qui l'ont inspiré.
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Lorsque nous repartons, il fait très chaud, et la ville est passée en mode économie d'énergie : comme toutes les villes du sud, tout est fermé ou presque (car nous sommes quand même dans un site hautement touristique) entre 13 et 17h. Nous nous posons dans une petite brasserie pour déguster une énorme assiette de fruits frais, avant d'aller faite une petite sieste dans un parc, sous les cocotiers. Vu la petite nuit qui nous attend, ce moment de détente est bien utile et agréable. On a tellement peu flâné et "rien fait" depuis le début de ces vacances que nous apprécions vraiment cette somnolence à l'ombre, à écouter le chant du vent dans les feuilles des arbres.






















Il ne nous reste plus qu'à passer ensuite une belle soirée avant de rejoindre la station Flixbus pour notre départ à 23h55. Nous réussissons à trouver de la place à l'Alibi Creative Club, bar que nous avions repéré mais qui est très prisé et dans lequel nous n'avons pas pu dîner la veille. Nous seulement nous avons une table, mais en plus nous allons encore tester un nouveau plat : la puccia au poulpe ! Cuisiné avec une sauce tomate, délicieux !
Puccia au poulpe !





Un peu plus tard nous retournons dans notre premier petit bar d'hier soir, dont l'ambiance nous avait bien plue et qui proposait un autre plat que nous n'avons pas encore goûté : des bombette. Accompagnées d'un Hugo, cocktail à base de Prosecco et de liqueur de sureau.
Les pizzas d'en face nous font de l'oeil depuis hier soir : les parts sont énormes, copieusement garnies et donnent vraiment envie ! Puisque nous avons un long voyage devant nous, Pat prend deux parts pour le bus, au cas où...
Enfin arrive l'heure de remonter sur les vélos et de pédaler une quinzaine de minutes pour trouver la station de bus, bien plus accueillante que celle de Gênes. Du moins, qui ressemble réellement à une station de bus. Il y a un peu de lumière, des quais, et un camion à glaces et crêpes pas loin !
A défaut de glaces, ce sont nos deux morceaux de pizza que nous dévorerons en attendant notre bus, après avoir démonté et emballé nos vélos. Notre flixbus arrive pile à l'heure, en moins de trois minutes nos affaires sont dans la soute et nous installées sur des sièges inclinables sur lesquels nous passerons une nuit compliquée, le cou tordu !
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La remontada !
21/08/2023
Rome - AirBnB
La nuit est rude ! Notre trajet est direct, il faut programmer un réveil pour être sûres de ne pas rater l'arrêt à Rome Tiburtina ! On somnole plus qu'on ne dort, et le cou de Val mettra du temps à se remettre des torsions ! L'arrivée Rome est douloureuse mais nous sommes malgré tout à bon port avec notre matériel. Tiburtina est nettement moins accueillante que Termini. Pas grave, on s'adapte ! Nous voilà à 7 heures du matin sur un quai de bus à déballer nos sacoches et remonter les vélos. Pat a monté le sien mais se demande ce qui cloche, étant donné qu'elle n'arrive pas à remettre un câble de frein dans sa gaine... Un homme s'approche et lui suggère de tourner sa fourche, car elle a tout l'air d'être dans le sens inverse ! Ah mais oui, merci beaucoup ! Difficile d'avoir les yeux en face des trous à cette heure-ci et après une pareille nuit ! L'homme rit, il travaille dans un atelier de réparation de vélo et nous observait avec curiosité.












Malgré sa nuque raide, Val est plus fraîche et son vélo est prêt en deux temps trois mouvements ! Allez c'esrt parti, nous voilà prêtes à entrer dans le centre de la Rome éternelle, à la recherche de notre Graal de chaque matin depuis le début de cette aventure : un chouette endroit où prendre un bon petit capuccino pour Val et un café lungo pour Pat !
Nous pédalons bien une trentaine de minutes dans des quartiers résidentiels encore endormis et le quartier des ambassades vides, avant de pénétrer dans les petites rues et de trouver un café accueillant... en face de la Fontaine de Trévi ! A cette heure matinale les touristes se pressent déjà autour de cette fontaine majestueuse, mais c'est encore supportable et nous n'avons pas besoin d'attendre notre tour pour immortaliser ce moment sur nos appareils photos. Le bruit de l'eau qui jaillit accompagne notre petit déjeuner. Bientôt, un drôle de spectacle va occuper notre attention : un camion fournisseur de groupes électrogènes s'est faufilé sur la place, puis commence à manoeuvrer pour repartir, sous les yeux des policiers qui assurent la surveillance du site. La brigade de carabinieri s'aperçoit tout à coup que de l'arrière du camion s'écoule un liquide gras. On stoppe le camion, on se plie en deux pour observer la matière qui s'est répandue sur les pavés, on se concerte, on touche du doigt le liquide, on fronce les sourcils, on palabre : cette matière grasse rend le pavé glissant, la sécurité des touristes n'est plus assurée, il y a urgence à intervenir !




La chose est prise avec le plus grand sérieux. On appelle le chef. Il arrive, discute avec ses troupes et siffle le chuffeur du camion qui commençait à s'éloigner lentement. Et nous voyons le chauffeur et les carabinieri s'affairer autour de la trace humide laissée par le camion, prendre chiffon et sac de sable pour nettoyer les pavés, les saupoudrer de matière anti-dérapante, et baliser la zone avec des cônes oranges et blancs ! Une opération rondement menée : le touriste ne glissera pas, mission accomplie !
Notre hébergement ne sera prêt qu'à 10h. Nous prenons donc notre temps pour rejoindre l'adresse en suivant un petit parcours découverte qui commence... par le Starbuck ! Nous sommes missionnées par Nathalie pour l'aider à compléter sa collection en lui rapportant le mug Starbuck de Rome. Aussitôt notre mission accomplie, nous pédalons vers la Piazza Venezia et arrivons devant la "machine à écrire" ou la "pièce montée" - surnoms donnés par les italiens au monument célébrant l'unité italienne. C'est aussi ici que débute la grande avenue piétonne qui conduit au Colisée, et c'est donc sous les rayons d'un soleil très matinal et dans une avenue quasi déserte à cette heure-ci que nous pédalons jusqu'au Colisée, sans oublier de saluer la statue de César au passage ! Quelle chance de pouvoir découvrir ce site de cette manière !

Et nous ne boudons pas notre plaisir : Piazza Navona, traversée du Tibre, Château Saint Ange et arrivée sur le Vatican par l'avenue de la Conciliation, aussi piétonne et déserte que la Via des forums impériaux au petit matin ! Notre photo souvenir devant la Place Saint Pierre est prise par un couple de pèlerins australiens : ils viennent de remonter à pieds pendant cinq semaines la via Francigena, celle-là même que nous avons empruntée en Toscane au début de notre voyage.
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Notre domicile pour les deux prochaines journées se trouve à dix minutes à pied du Vatican, juste derrière la Basilique Saint Pierre. Nous sommes accueillies par notre hôte. Pour monter au deuxième étage, nous devons prendre un petit ascenseur dont les portes ne se ferment pas automatiquement, ce qui produit un effet assez étrange.
Nous prenons possession de notre nouveau chez-nous, et savourons une bonne douche qui nous fait oublier la fatigue de la nuit cahotique. Le Colisée nous attend, nous sommes excitées, il n'y a pas de temps à perdre !
Nous avons des billets pour entrer dans le Colisée à 14h30, et la famille vient nous chercher à 18h45 à notre hébergement pour aller dîner ensemble. Nous décidons de partir pour l'après-midi en vélo, histoire de ne pas perdre trop de temps dans les transports ou les trajets. Et ce choix s'avèrera une excellente option : nous aurons ainsi le temps de découvrir un maximum de choses en peu de temps, sans nous fatiguer mais au contraire avec le plaisir de la flânerie sur deux roues !

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Il est 14h15 : l'heure d'entrer dans l'arène !...
















































... avant de poursuivre la balade dans le forum romain.
























Nous quittons les ruines et retrouvons la vie contemporaine en allant savourer un bon jus de fruit pressé sur le Campo des Fiori. Orange pour Val, Grenade pour Pat. Puis c'est sur la Piazza Navona que nous allons trinquer à notre rencontre avec la ville éternelle, sur la terrasse d'un restaurant dont le rabatteur se prend pour Djamel Debouzze et tente de faire de l'humour sans vraiment y parvenir.. Enfin il est l'heure de rentrer nous rafraîchir à la maison, avant que la famille vienne nous chercher pour la soirée.
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A 18h45 pétantes Mario nous appelle et nous descendons le retrouver. Daniela est à l'avant, et à l'arrière Massimo, le plus jeune des oncles de Pat, qu'elle n'avait pas revu depuis l'adolescence - ils n'ont d'ailleurs que quelques petites années d'écart. Tous ensemble nous partons nous garer près du Vatican car Francesca a réservé un restaurant dans le quartier. Petite balade sur la place Saint Pierre avant de retrouver Francesca, son compagnon Fabio, et Martina au restaurant.
Cuisine romaine au menu ! Pat teste la pasta alla carbonara (sans crème), et Val des polpette à la sauce tomate. En milieu de soirée, Paolo rejoint la joyeuse troupe. Il a pu se libérer de son travail quelques minutes pour venir nous saluer. Là aussi, après près de trente ans, les retrouvailles sont chaleureuses.



La soirée se termine par une balade digestive jusqu'au chateau Saint-Ange, avec les commentaires historiques de Mario sur le passage de repli du pape depuis le Vatican vers le château en cas de danger.. Au passage, nous sommes surprises d'apprendre que lorsque le pape s'adresse à la foule rassemblée sur la place Saint PIerre, il le fait depuis la fenêtre de sa chambre, que Daniela nous indique (dernier étage, deuxième fenêtre en partant de la droite). Le grand balcon central au premier étage de la Basilique n'est que très peu utilisé : c'est en quelque sorte le balcon d'honneur, que les papes utilisent à de très rares et officielles occasions - comme pour leur présentation au peuple chrétien, après l'élection d'un nouveau pape.
22/08/2023
Rome
AirBnB





























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Au programme de cette deuxième journée à Rome : visite du Vatican, et surtout de la chapelle Sixtine, et flânerie dans le centre.
Avant d'entrer dans les Musées du Vatican nous envisageons d'aller faire un tour dans la basilique Saint Pierre mais la queue interminable nous en décourage.
Difficile à croire : le Vatican édite son calendrier des prêtres beaux gosses...... les temps changent.
Il y a foule dans les Musées, particulièrement dans la chapelle Sixtine où le brouhaha est assez assourdissant. Les gardes rappellent régulièrement à l'ordre les gens qui stagnent trop longtemps, prennent des photos ou parlent trop fort. Hormis La Chapelle et les oeuvres de Michel-Ange, le musée expose toute une collection de pièces egyptiennes, entre autres, parmi lesquelles une momie...
Après le Vatican, la journée continue sour le soleil en balades dans différents quartiers, sur les rues pavées : nous marchons jusqu'à la piazza del Popolo, remontons la Via del Corso en faisant les boutiques, jusqu'à la Piazza di Spagna et la Trinité des Monts et sa célèbre fontaine. Le quartier est chic.
Nos pas nous ramènent ensuite vers la Fontaine de Trevi. Impossible de ne pas retourner voir le Colisée : nous décidons de le revoir, en passant cette fois par la Basilique Santa Maria Maggiore - ce qui nous fait découvrir une Rome un peu plus "underground". A l'arrivée en surplomb du Colisée, le point de vue est magnifique.
Mais nous allons trouver encore meilleur point de vue : en remontant vers la place Venezia, nous prenons le chemin qui monte sur le Capitole. De là-haut, la vue sur le forum romain et le Colisée est peut-être la plus belle....

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La fin de journée approche, nous prenons la direction du quartier Trastevere réputé pour ses bars et restos et son animation le soir. Nous repassons au-dessus du Tibre en traversant l'île Tiberina, dans un décor qui nous rappelle Paris avec ses bouquinistes et ses platanes le long des quais.
Trastevere, nous voilà ! Le quartier est top et s'illumine peu à peu dans le soleil couchant. Nous parcourons toutes ses petites rues, et finissons par descendre sur les bords du Tibre aménagés pour l'été avec restos, bars, scènes de spectacle et aires de jeux.
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Une soirée qui fera date...

Nous rentrons à pied jusqu'à notre hébergement, tout proche du Vatican, histoire de profiter jusqu'au bout de l'ambiance de cette ville qui nous charme.
23/08/2023
Rome - Guardistallo
Chez les cousins allemands !
C'est déjà l'heure de partir ! Nous sommes arrivées en vélo, nous quitterons Rome en vélo ! Le trajet pour la gare Roma Termini passe à proximité du Colisée : impossible de ne pas le saluer une dernière fois : on se reverra....
Il nous faut une bonne vingtaine de minutes assez pénibles dans la circulation pour rejoindre la gare. Nous sommes en avance, heureusement, car notre quai est tout au bout d'une plateforme secondaire. Nous ne sommes pas seules : d'autres cyclistes poussent leurs vélos sur le quai, mais également beaucoup de touristes parlant américains avec de grosses valises. On ne se méfie pas : on devrait....
Quand nous trouvons notre voiture, les emplacements pour vélo sont occupés en grande partie par des montagnes de bagages que les gens n'ont pas pu mettre ailleurs; Nous réussissons à mettre le vélo de Val mais il n'y a plus de place pour celui de Pat. Le train est bondé, il n'y a plus un siège libre et les bagages s'amoncellent un peu partout dans les allées. Qu'est-ce que c'est que ce bazard ? Pat monte dans la voiture suivante et doit mettre son vélo en travers des portes. Val la rejoint. Nous avons deux strapontins, un luxe par rapport à d'autres qui voyageront debout. Un canadien nous explique qu'un bateau de croisière part d'une gare située à une heure de train de Rome. Raison de la surpopulation dans ce TER qui va desservir toutes les stations jusqu'à cette fameuse étape de croisière. Youpi, ça va être le bazard pendant une heure...
Enfin les joyeux croisiéristes finiront par descendre et nous terminons tranquillement notre trajet jusqu'à Cecina, où nous sommes accueillies sur le quai par Nathalie et Matthias !


























Les cousines sont heureuses de se revoir ! Matthias charge nos vélos sur le porte bagage ultra moderne et en route ! Après un stop dans leur jolie petite location sur une colline pour déposer vélos et sacoches, nous partons en visite. Première étape : Bolgheri et son allée de cyprès connue dans toute la région et décrite par le poète Carducci. Mais Bolgheri sera surtout pour nous une révélation de taille :


Revoilà Bob !
Mais pleins de Bob ! Des Bobs partout ! En dessin sur les t-shirts dans les boutiques pour touristes, en cartes postales, en terrine, en saucisson, et même sur les panneaux de signalisation !
En fait, le sanglier est la mascotte de la Toscane !! Dommage qu'on ne l'ait pas su plus tôt...

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Après Bolgheri, la deuxième étape nous conduit à Castagneto Carducci, où tout le monde s'active à essayer de retrouver l'ancien four dans lequel le grand-père de Pat était boulanger. L'enquête nous amène dans l'épicerie de la place principale où nous achetons charcuterie de sanglier et artichauts pour l'apéro. La commerçante croit savoir de quel four nous parlons et nous l'indique dans la rue qui remonte vers l'église. Aujourd'hui le four n'existe plus, visiblement, il a été transformé en restaurant.
Interrogé quelques semaines plus tard, le père de Pat contredira cette information : le four était dans une petite rue un peu plus bas. Tant pis, il faudra retourner à Castagneto pour le voir !









Pour finir la balade, Nathalie nous a trouvé un petit havre de paix champêtre au pied de la colline sur laquelle est perché Castagneto. Nous nous installons pour l'apéro au coucher du soleil, avant de rentrer à Guardistallo pour savourer les retrouvailles autour d'un petit repas sous les étoiles.
Pas encore prêtes à lâcher notre tente pour retrouver la vie civile, nous préférons dormir encore cette nuit sous la toile plutôt qu'à l'intérieur malgré l'invitation de Nathalie et Matthias.


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24/08/2023
Guardistallo (Florence)
On ne change pas les bonnes habitudes : réveil matinal et déjeuner à l'aube pour partir à la fraîche : Florence nous attend ! En route, Matthias !
Nous allons garer la voiture au terminal de ce qui doit être le RER florentin et arrivons vingt minutes plus tard dans le centre de Florence.







































Pas de doute : Bob est bien la mascotte de la Toscane ! Il a même sa statue au marché de San Lorenzo - où Pat trouve une jolie ceinture bleue au passage. .


Nous refaisons tous ensemble les places principales de la ville et le Ponte Vecchio, et nous perdons dans les petites rues.









Et voilà, c'est déjà l'heure de l'avant-dernière soirée des vacances, et en tout cas la dernière avec Mathias et Nathalie. Nous restons encore jusque tard dans la nuit.à discuter à la lumière des bougies, sous les étoiles.
C'est aussi l'heure de dire au revoir à notre petite maison des vacances, dans laquelle nous avions trouvé nos habitudes...
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25/08/2023
Guardistallo - Pise et retour à la maison...
69 kms
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Nous sommes arrivée en train, mais nous repartons en vélo de chez Nathalie et Matthias. C'est important pour nous de boucler la boucle, de passer cette dernière journée en vélo, de revenir là où tout a commencé, et de... nous baigner encore une fois dans la mer au passage !!
C'est Nathalie et Matthias qui nous ont indiqué la plage - que Pat ne connaissait pas malgré toutes les vacances passées dans le coin dans son enfance : la spiaggia Bianca, qui ne ressemble absolument pas aux autres plages du coin.

Nous avons un tout petit peu de montée - et c'est bon de retrouver ces sensations !! - avant d'enchaîner 14 kilomètres de descentes pour retrouver la côte et plonger dans une mer bleue turquoise bordée de sable fin et blanc. Incroyable de voir de telles couleurs ici !

Avant d'arriver à Livorno, la route passe par la réserve de Calafuria et prend de la hauteur. L'occasion, à l'heure de déjeuner, de se poser à la terrasse d'un petit restaurant pour profiter de la vue sur la mer en savourant la dernière salade de poulpe des vacances.
L'arrivée à Livorno est tristounet, assez industrielle. C'est quand même là que nous dirons au revoir à la mer, et nous trouvons un dernier spot pour aller dans l'eau . Un peu peu plus loin, ce sera l'heure du dernier verre en bord de mer avant de mettre le cap sur Pise.
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La dernière partie du trajet ne sera pas la plus fun et la plus champêtre ! La piste entre résolument dans les terres, et bien avant que nous longions un canal jusqu'au centre de Pise nous aurons le déplaisir de rouler la plupart du temps sur une route très fréquentée, accompagnées par le bruit des moteurs et les flots de poussières soulevés par les nombreux camions. Aucun moyen de se parler ou presque. Le temps défile lentement, la fin du voyage est interminable.
Enfin nous rejoignons le canal. Il est moins buccolique que nous l'espérions - notre entrée dans Pise n'aura pas le charme de l'arrivée à Florence - mais tout de même, ça fait du bien de quitter les voitures.
Nous guettons avec excitation la ligne d'horizon. Laquelle d'entre vous verra en premier le Duomo ou la tour penchée, marquant la fin de notre voyage ? L'aéroport n'est pas loin, et nous avons la surprise de voir décoller un avion quasiment au-dessus de nos têtes !

Enfin la piste du canal s'arrête et nous quittons le chemin pour retrouver le bitume des rues qui entrent dans Pise ! Emotion... Les petites rues conduisant au site touristique arrivent rapidement. Nous reconnaissons au passage les environs du terminus des bus de tourisme et longues distances où nous sommes descendues du Flixbus pour faire nos premiers pas et coups de pédale en Italie ! Mais il est trop tôt poôur s'arrêter ici ! Nous poursuivons notre route guidées par le sommet du Duomo que nous apercevons enfin. Pise, nous voilà de retour après un mois de vadrouille le nez au vent et les yeux grands ouverts !
Nous posons pied à terre au même endroit qu'à notre arrivée le 28 juillet, avec la tour de ise et le Dôme en arrière plan mais sur fond de crépuscule cette fois-ci. La boucle est bouclée. Nous demandons à des touristes de nous prendre en photo. Nous tombons sur des gens qui n'ont pas trop le sens du cadrage, dommage mais cela fera quand même un souvenir !
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Nous découvrons Pise sous un autre visage. Nous l'avions vue tôt le matin, avec des terrasses presque vides, des magasins envore fermés, des touristes à peine réveillés marchant autour du site appareil photo en main. Ce soir les bars et restaurants sont pleins, les ruelles animées, les magasins encore ouverts. C'est bien agréable de se revoir ainsi, cela nous donne une autre image de la ville.
Le hasard nous fait croiser un couple français avec deux jeunes enfants, une famille recomposée qui débute ses vacances ensemble alors que l'homme vient de revenir d'un périple de quinze jours en moto en... Norvège ! La destination de nos prochaines vacances d'été ! L'homme regarde nontre équipement d'un oeil averti. Val en profite pour lui poser toutes les questions qui lui viennent en tête sur les conditions climatiques à cette période de l'année et ses choix vestimentaires pour survivre à la pluie et au froid. L'expérience du jeune homme confirme nos craintes sur les probabilités de mauvais temps en juillet-août dans le nord de la Norvège. Nous devons nous préparer à l'idée de ne pas voir beaucoup le soleil l'année prochaine.
Mais pour l'heure nous sommes toujours en Italie et le soleil couchant nous offre de très belles couleurs et des rayons encore caressants dont nous comptons profiter jusqu'au dernier moment.
















Voilà, c'est l'heure du dernier Prosecco, de la dernière pizza et des derniers pas dans la cité historique et la dolce Vita avant de tourner le dos à cette belle aventure et de pédaler jusqu'à l'arrêt du Flixbus. Nous avons pris le temps d'acheter quelques provisions pour nous occuper à Gênes en prévision de la pause sur le bord de la route à ce carrefour glauque que nous retrouverons vers les 2h du matin...
Pour la dernière fois, de nuit, nous démontons nos vélos pour les ranger dans les sacs de transport, avant de guetter l'arrivée du bus, qui aura 10 minutes de retard.


Nous chargeons les vélos dans le coffre du bus et montrons nos billets au chauffeur pour monter nous installer, quand celui-ci tique : "Vous n'avez pas payé pour vos vélos, je n'ai pas de vélos enregistrés à vos noms sur votre billet". - Pardon ?? Bien sûr que si, nos vélos sont sur nos billets. - "Non non, signora, regardez" (il nous montre son appareil et les informations pour notre voyage, qui mentionnent deux bagages en soutes mais pas de bagage exceptionnel). - Oui mais moi regardez, j'ai bien nos vélos mentionnés sur le billet que j'ai acheté il y a plus de six mois ! Pat a sur son téléphoone le billet Flixbus sur le mail de confirmation, avec les vélos : on ne comprend pas ce qu'il se passe. Le chauffeur laisse monter les autres personnes et continue à répéter qu'il est désolé mais que les vélos n'ont pas été payés, puis il finit par lâcher l'affaire et hausser les épaules : il nous autorise à monter.
Ouf ! On n'a pas compris ce qu'il s'est passé, mais on est dans le bus, c'est l'essentiel. Deux minutes plus tard, nous voilà en route pour Gênes !

Et Gênes tiendra toutes ses promesses d'étape bien pourrie du voyage !! Elle nous offrira la dernière et seule véritable angoisse du roadtrip, du high level !
Nous arrivons à deux heures du matin au même endroit qu'à l'aller, ce bon vieux rond-point au milieu de nulle part, bien morose, fréquenté par une population en errance. Il ne fait pas chaud, nous sommes fatiguées, et la pause est une heure plus longue qu'à l'aller : nous devons rester évéillées trois heures ici sans rien à faire d'autre qu'à grignoter ce que nous avons que nous avons acheté en prévision à Pise.
C'est long.... c'est interminable. Des bus arrivent, déchargent, chargent, repartent. Nous sommes de moins en moins nombreux abandonnés sur le trottoir.
Au bout de deux heures et quarante minutes, un Flixbus se gare à 50 mètres. Pour se dégourdir les jambes et par acquis de conscience, Pat se lève et va voir la destination du bus. Mon dieu c'est le nôtre ! Elle repart en courant rejoindre Val et l'avertir de courir vite avec les vélos et les sacs pour charger nos affaires.
C'est la course ! Le bus est déjà plein et nous ne sommes pas les seules à attendre pour monter. Nos vélos et nos sacs sont lourds, les 100 mètres à parcourir ainsi chargées sont sportifs ! Nous nous présentons devant le coffre, et là le skecth commence... Le premier chauffeur nous envoie paître quand il aperçoit nos sacs de vélos. "Ce bus ne prend pas de vélo !" décrète-t-il sèchement tout en surveillant le déchargelent des bagages des personnes qui descendent à Gênes. Ah mais si ce bus prend des vélos - lui dit Pat - la preuve : regardez j'ai nos billets, c'est écrit dessus. "Je me fiche de ce qui est écrit sur votre mail, ce bus ne prend pas de vélo, il n'y a pas la place". Ca s'annonce mal. En effet le coffre est déjà bien blindé. Mais pour l'instant il y a encore la place pour y mettre nos vélos. L'homme nous ignore ensuite, et nous renvoie vers son collègue à l'entrée du bus. Pat essaie de discuter avec l'acolyte, qui se montre encore plus désagréable et ne veut rien savoir. On s'échauffe, la tension monte, une poussée d'adrénaline nous tire définitivement de la somnolence : on ne va pas se retrouver plantées ici en pleine nuit sans moyen de transport pour rentrer à Marseille !!
Les deux chauffeurs ne veulent rien entendre et nous envoient paître vertement ! Nous ne sommes pas les seules à galérer : un groupe d'asiatiques à côté du bus semble également en pleine négociation. Bon. Il y a peu de place disponible dans le coffre. Il ne faut pas tergiverser : profitant d'un moment d'inattention du petit chauffeur chauve, nous glissons les deux vélos dans le coffre ! Le petit chauve s'en aperçoit et revient nous intimer l'ordre de les enlever mais nous nous interposons et haussons le ton plus fort que lui. Val monte dans le bus pour s'assurer de nous trouver deux places, pendant que Pat reste encore devant le coffre pour s'assurer que personne ne s'avise de les sortir de là. Par bonheur les chauffeurs cessent de s'intéresser à nous pour se concentrer sur le groupe d'asiatiques. Il semblerait qu'on soit sur le point de partir. Pat rejoint Val dans le bus. Les chauffeurs montent, la porte se ferme. Nous constatons que le groupe d'asiatiques reste sur le trottoir. Ils n'ont pas pu monter, nous ne comprenons pas trop pourquoi. Sensation bizarre que ça s'est joué entre nous et eux. Alors que le bus s'éloigne de cet arrêt maudit, nous mettons quelques minutes à réaliser que nous sommes passées tout près de la cata...
Mais les émotions se calment et nous réalisons surtout que nous sommes sur la route du retour à la maison, après un voyage extraordinaire à tous points de vue... et c'est avec cette pensée en tête que nous nous endormons.


Au passage à la frontière, la douane française fera descendre un homme du bus. Etrange sensation...
Nous sommes en France, ça y est. Le sommeil nous rattrape, nous dormons encore un moment avant de nous réveiller vraiment et d'apercevoir Notre Dame de la Garde au loin. On est à la maison. Ou presque. Dans le même coin de la gare que le jour du départ, nous sortons nos vélos et sacoches de leurs sacs et remettons guidons et pédales à leur place.

Rentrer à la maison en vélo, quel plaisir ! Un peu déphasées, on pédale tranquillement. Le trajet est rapide. 10 minutes. Lonchamps, place Sébastopol, et voilà le Boulevard Chave : la maison. Le voyage est fini.
Mais quel voyage ... ! Quel incroyable tour d'Italie ! Pleins de surprises, d'émotions, de paysages et de situations variées. Avec ses rendez-vous programmés et ses changements de dernière minute. Des souvenirs pleins la tête, le sourire jusqu'aux lèvres, nous nous arrêtons devant la porte de la maison, heureuses du mois qui vient de s'écouler, heureuses des nouvelles aventures qui nous attendent dans quelques mois...
